C’est un jour peu banal le 31 octobre. D’aussi loin que je me souvienne, depuis le début du mois, les commerçants préparaient Halloween à coups de décoration, d’ambiances joyeusement glauques dans leurs vitrines. Je ne l’ai jamais vraiment fêtée sous prétexte que c’était une fête commerciale et en plus, un truc des américains. Rien de plus faux. ^^ J’ai décidé de vous parler de ce jour si spécial qui marque le début de la rigueur hivernale. Samhain, Halloween et la Toussaint sont reliées. Reste à voir comment.

Samhain : l’origine, le point zéro.

Samhain est une fête païenne, d’origine celte, bien antérieure à la Toussaint puisqu’elle remonte avant la christianisation des peuples. Succédant à Mabon, qui célèbre l’équinoxe d’Automne le 21 septembre, Samhain précède aussi la fête de Yule marquant le Solstice d’hiver où les jours commencent à rallonger. 

Samhain est chez les Celtes l’équivalent de notre Nouvel An. Elle marque la fin de l’année, le début d’une autre. Elle est un symbole de mort et de renaissance. D’ailleurs, parmi les rituels de Samhain, éteindre le feu et le rallumer fait partie de la coutume. Aussi appelée, fête des pommes, Samhain, c’est l’heure des dernières moissons. On amasse en prévision de l’hiver. Car seules deux saisons rythment la vie des Celtes : l’hiver et l’été. Le Soleil se meurt, c’est le début de la longue nuit, le fameux « Winter is Coming » connu des fans de Game of Thrones.

Samhain, temps de résilience

Si l’année qui s’écoule n’est qu’une succession d’événements saisonniers : montée et baisse de lumière, floraison, dénuement, etc… les célébrations celtes en font des fêtes, des moments privilégiés. C’est un éternel recommencement alors pourquoi l’ignorer ? Samhain, c’est ce temps de repos, de méditation, de réflexion sur cette mort qui nous attend et que nous vivons à petite échelle, chaque hiver arrivant, pour renaître aux lueurs du printemps. C’est un temps d’acceptation. On doit vivre en accord avec le monde qui est ralenti, en sommeil, en pleine fortification intérieure pour préparer le retour du Dieu Soleil. Tout se met pause, en phase d’hibernation, Samhain nous met à la page. 

D’où vient Halloween et quel est sa signification ?

Halloween est une fête irlandaise, digne héritière de Samhain. Son nom est la contraction du terme « All Hallows Eve » qui signifie : le Soir de tous les Saints. Fête des Morts et des Saints, Halloween revêt un sens plus gai que Samhain. C’est une fête plutôt tournée vers les enfants désormais, mais les croyances populaires attribuaient à Halloween une utilité particulière en accord avec la signification originelle de Samhain.

Etant donné que la nuit du 31 octobre est celle où la frontière entre le monde des morts et celui des vivants est la plus fine, les deux univers ne font plus qu’un. La communication avec les anciens mais aussi les démons est plus aisée. Or, pour que la colère des fantômes ne s’abatte pas sur les villageois, la tradition consistait à confectionner tout un tas de gâteaux, de mettre quantités de fruits et notamment des POMMES (d’où la fête des pommes), de denrées alimentaires en tout genre à disposition à l’entrée des villages pour satisfaire l’appétit des spectres. Aujourd’hui, si vous ne donnez pas de bonbons à un enfant déguisé en Casper ou en Sorcière Crache-Verrues, vous vous exposez à l’éventualité qu’il vous jette un sort. Ce sont des paroles en l’air, qui amusent lors de la chasse aux friandises mais qui exposent la réalité des craintes anciennes.

Et la fête de la Toussaint dans tout ça

La Toussaint qui à l’origine pouvait se fêter après Pâques ou après la Pentecôte, a été arrêtée au VIIIe siècle à la date du 1er novembre, balayant ainsi Samhain. C’est ce que l’on appellerait aujourd’hui : de l’appropriation culturelle. Fête des Saints et des Morts, elle est le moment de recueillement suprême choisi par tous les chrétiens pour célébrer leurs défunts, nettoyer, réarranger et fleurir leurs tombes. Au final, toutes les fêtes chrétiennes ont absorbé les fêtes païennes celtes, celles-ci respectant uniquement le culte de la nature et le cycle du Soleil. C’est dramatique à mon sens mais que voulez-vous ? On ne refait pas l’histoire.

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2 réponses

  1. J’adore ce genre d’histoire et je me suis dit que ce commentaire conviendrait plus ici que sur Facebook 🙂
    En histoire, on parle plus de syncrétisme religieux entre le christianisme et le polythéisme. L’objectif est de faciliter les liens entre les religions, et pour le coup, cela nous vient des romains (en un sens le christianisme s’est romanisé haha) car il associait tous les dieux des peuples qu’ils dominaient à leur propre panthéon. Tous les mythes orientaux ou celtes sont associés aux fameux dieux Apollon, Minerve etc.
    Fun fact, païen est le nom que donnent les chrétiens à ceux qui croient en plusieurs dieux, mais est plutôt péjoratif. À l’inverse, polythéiste est neutre. 🙂
    Et au contraire, je trouve ca fascinant, cette histoire derrière nos fêtes supposément bien ancrées ! Et on peut même prolonger avec El día de Los Muertos au Mexique, qui a fait évolué cette tradition avec un syncrétisme amérindien cette fois !
    Et mêmes, les pratiques évoluent à travers les siècles et les influences extérieures. Rien n’est jamais figé, et tout est finalement le produit d’une société de son époque.

    J’adore 😀 (on sent l’excitation derrière mon écran ou pas ?!)

  2. Très intéressant ce retour aux origines!
    J’ai découvert Samhain très très récemment et comme tu le sais cette période de l’année est un passage particulier pour moi.
    La religion a pris le pas sur beaucoup de choses et c’est à déplorer parfois mais comme tu le dis on ne refait pas l’histoire. Par contre on peut se réapproprier ces fêtes païennes si elles résonnent en nous.
    Merci ma belle!

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