J’ai toujours détesté les diminutifs. Mes plus proches amis le savent. Je suis incapable d’appeler une Véronique, Véro, une Laura, Lolo, un Raphaël Raph… Exception faite aux Alexandre, je ne supporte pas d’atrophier un prénom

Les diminutifs : une véritable incompréhension…

A l’école déjà, dans la cour de récré, je passais pour une rabat-joie. Il m’était impossible de hurler Tiff pour appeler Tiffany à l’autre bout  du terrain de basket. Impossible de flanquer une Justine pétillante et spontanée d’un insipide et plat : Juju. Je ne supportais pas non plus qu’on tente de raccourcir mon nom pour les mêmes raisons. Ornella devenait Orné, j’entendais Hors-Nez, je me voyais déjà en crotte de nez géante. Merci mais non merci. En langue des oiseaux, on peut lire pourtant Or né là. Pas dégueu. Merci papa, merci maman.

J’étais chiante avec ça. Et devinez quoi ? Je n’ai pas changé ! Sauf qu’aujourd’hui, j’ai un niveau de lecture un peu plus étoffé qui me permet de comprendre pourquoi intuitivement, quand j’étais gamine, je ne supportais pas de réduire des prénoms. 

Le diminutif détruit une part votre héritage.

Une de mes plus proches amies en est le meilleur témoin. Née Jennifer, et pas du tout en adéquation avec son identité, elle préfère qu’on l’appelle Jenny, plus frais, plus « elle »  à son goût. Tout le monde la nomme Jenny, c’est plus court, c’est plus classe, plus facile. Je n’y arrive pas. J’ai le sentiment de détruire son héritage, de chier devant la porte de chez ses parents. Je le formule crûment, mais c’est ainsi que je le ressens. 

L’art d’emmerder le monde.

Par esprit de contradiction ou par anticonformisme Verseau (c’est kif-kif), j’ai décidé de couper la poire en deux. Je ne pouvais dire son prénom entier sans qu’elle n’entende comme une fausse note, sans qu’elle ne se sente un peu fissurée. Hors de question que je me plie à l’effet mouton du diminutif. Le Black Friday du Prénom, c’est pas mon délire. Je veux payer Plein Pot ! Donnez les 70% de réduction à quelqu’un d’autre. Alors j’ai trouvé un subterfuge : Si je déteste les diminutifs, j’aime les surnoms. Les surnoms sont affectueux et ne sont pas des fragments de vous au rabais. De Jennifer, elle est passée à Johnny. Ouais comme Johnny Hallyday, Johnny Cash. C’est ridicule et ringard, et pour une nana qui a tant d’autodérision et d’humour, c’était parfait. Ca lui va si bien ^^.

Votre Prénom est votre toute première vibration. Votre personnalité vient la colorer, la compléter.

Votre prénom (et par extension votre nom mais commençons par le début) est le premier vêtement que vous portez, le seul qui ne se lave pas en machine ni même à la main. Vous affrontez le monde extérieur avec votre identité avant la moindre armure. Il est à la fois votre cape d’invulnérabilité et votre talon d’Achille. Votre prénom est un concentré de mémoires, d’archives précieuses. L’histoire de votre vie commence au moment où dans l’amour, la joie, le stress peut-être ou l’angoisse, la tristesse éventuellement, vos géniteurs vous affublent d’un titre. Non celui de Lord, de Duchesse, de Conte, mais le titre de votre existence humaine. Votre Prénom. Et même si bien d’autres sur cette planète s’appellent comme vous, la vibration de votre prénom est unique, née de vos seuls parents, dans un instant T, une émotion, un désir. Vous êtes le fruit d’un arbre, et le fruit est offert entier alors, ne vous contentez pas d’une moitié de vous-même.

Aussi casse-bonbons avec les prénoms composés ?

prénom acceptation de soi

Si la personne se présente comme une Marie, alors qu’elle est une Marie-Charlotte, je vais me sentir un peu trahie comme si je n’étais pas légitime de connaître l’identité complète de cette personne. C’est un peu exagéré oui j’en conviens. Si ça se trouve, cette personne est embarrassée que l’on doive sacrifier une seconde et demi de son temps pour prononcer son nom, et préfère s’amputer de quelques syllabes, pour le confort personnel de son interlocuteur, par pure générosité. Mais ça peut aussi signifier qu’elle est gênée à l’idée d’occuper la place qui lui revient. Et là, c’est un problème.

Que vous trouviez votre prénom banal, trop long, mal orthographié, ou trop original, il est le vôtre et il s’est moulé sur vous au fil de votre vie. C’est le gant le mieux taillé du monde. Ne le reniez pas trop vite. Apprivoisez-le jusqu’à l’aimer complètement. L’Amour de Soi se joue également là-dedans, aussi stupide que cela puisse paraître. Apprenez à en savourer les sonorités, à en apprécier la poésie, la douceur, ou la rudesse qu’il vous évoque, la lumière, la couleur ou la matière si vous l’associez à autre chose de plus parlant. Allez découvrir son étymologie, sa signification, décomposez-le pour voir ce que le langage des oiseaux en révèle. Avez-vous des lettres muettes dans votre prénom ? Savez-vous que même si elles ne se prononcent pas, elles en disent long ? Qui êtes-vous donc ? Faites cette démarche afin de mieux vous connaître.

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Thème astral Astrologie astrologue

46 réponses

  1. Je n’avais jamais vu les diminutifs sous cet angle là. Mais d’un coup ça prend tout son sens!
    Je les verrais différemment maintenant…
    Quant à mon prénom, ça a toujours été un coup de cœur et j’avoue j’ai toujours eu du mal avec les personnes qui n’aimaient pas le leur.

  2. Votre page m’a vivement intéressé
    Belle réflexion sur ce qui concerne àsuffisamment de personnes
    Je suis née bébé fille 1944 et ma mère a toujours interdit le raccourci des prénoms. Le mien est Claude
    Le côté androgyne ne m’a jamais gênée malgré quelques remarques
    Une amie une seule me nomme Cloclo.. et c’est me semble-t-il parce qu’elle même est resté très enfant
    Le langage des oiseaux me passionne .. il permet de débusquer de transformerd’avoir accès un autre niveau de connaissance .. par le biais d’une inspiration aussi soudaine que sceptile
    Merci encore de votre publication

    1. Bonjour Claude,

      Je crois que a fait quelques temps que je vois votre nom sur la page Facebook ! Et je suis ravie que vous preniez le temps d’écrire un petit commentaire aujourd’hui ! C’est adorable. Bienvenue dans les hautes herbes ! Et merci pour votre partage d’anecdote !

  3. Très bon article. J’aurais poussé le vice à aborder également ton aversion pour les diminutifs de noms de lieux ou de ville.
    « On s’retrouve a Saint-Mich’ ce soir ? Tu dormiras chez moi ça t’éviteras de rentrer à ‘Bleau ».

    Pour en revenir au prénom, au moins avec le miens pas de soucis, un palindrome en 3 lettres ne rapporte pas grand chose au Scrabble mais pas de danger de l’estropier !
    En revanche, je connais des personnes qui ne supportent pas que l’on prononce leur nom en entier comme ton amie Jenny, non pas qu’ils veulent se donner un style mais parfois la relation au géniteur est douloureuse.
    Quid de ceux qui font changer leur état civil ? Les trans ? Les exilés qui veulent européaniser un prénom pour masquer une différence sociale préjudiciable ?

    Au plaisir d’echanger Houleusement autour d’un verre

    1. Pour les noms de ville, c’est pareil. En effet. Raccourcir un nom parce que ça paraît plus branché, ça me dépasse. Et je trouve ça complètement nul. C’est vrai. :/

      Évidemment, fallait que tu cites des minorités, j’attendais que quelqu’un le fasse avec impatience. 😉 Quand tu n’es pas en phase avec ton genre et que tu sens que tu te mens lorsqu’on t’appelle Pierre alors que tu voudrais être Jacqueline, ça va de soi. Pour les trans, c’est pareil. En revanche, européaniser un prénom, c’est grotesque pour moi.

      J’ai eu cette discussion d’ailleurs avec des compagnons dans le bus pour Annecy. Un de mes comparses s’appellent Rosenfeld et sa famille a énormément été impactée par la guerre. Son grand-père voulait changer de nom et son arrière grand-père l’a menacé de le renier complètement, s’il le faisait. (Après guerre j’entends). Il ne l’a pas fait et heureusement. Tant d’histoire verrouillée, mise sous clef….. Ton nom, tu ne le changes pas. Si tu veux trouver ta place dans un pays, tu trouves un job, tu apprends la langue et tu sors avec des gens du pays.

  4. Le prénom signifie beaucoup pour moi aussi. À travers lui, on porte toute une histoire. Je connais l’origine de mon prénom et son histoire, et j’adore cette idée ! Je te comprends donc. Et c’est vrai qu’Ornella c’est très jolie. Tu es la seule que je connaisse avec ce prénom 🙂 Bises

    1. Et pourtant, il y en a de plus en plus des ORNELLA ! Mais étonnamment, il y a plus maintenant dans les populations noires ! Alors qu’à l’origine, c’est un prénom italien. C’est plutôt drôle.

  5. Je n’avais jamais pensé aux surnoms comme ça. Je n’aime pas trop les surnoms non plus, lolo c’est nul. Ca arrive mais juste si on est vraiment proche

  6. “Le Black Friday du Prénom”, mon dieu je m’en remets pas x) 😀
    Je trouve ta réflexion très intéressante, elle ouvre des portes auxquelles je n’avais pas pensé.
    J’ai une amie (d’ailleurs c’est marrant, je crois que c’est une connaissance qu’on a en commun 😉 ) qui porte un prénom composé, genre Marie-Charlotte. On s’est connues enfant, à la danse, et je la connaissais en tant que Charlotte. Arrivées au collège, on n’était pas dans la même classe, et un jour j’ai regardé sa carte de cantine, sur laquelle était écrit “Marie”. Le bug total, l’impression d’avoir connu une illusion. C’est là qu’elle m’a expliqué quel était son vrai prénom. Très étrange souvenir 🙂

  7. Nous pensions avoir trouvé la parade pour que notre fille n’ait pas de diminutif possible. Mais à l’école les copains en ont fabriqué un et il a le don de l’agacer. Déjà qu’elle n supporte pas l’idée de croiser son prénom dans un livre, se sentant “propriétaire” de ce prénom si peu porté.

    1. Aaaah je comprends tellement ta fille. Dans toute ma scolarité, j’ai toujours été la seule Ornella. Les rares comparaisons avec d’autres, ne concernaient qu’Ornella Muti, plus mauvaise actrice de tous les temps mais belle potiche.. Aujourd’hui, quand j’apprends que mes amis connaissent d’autres Ornella, je peux pas m’empêcher de me sentir outrée, les 5 premières secondes ! ^^

  8. Bonjour et merci Ornella pour cet article très intéressant. Je suis une de ces Marie avec un truc après, Marie-Claude. Quand je suis née les échographies n’existaient pas et mes parents (surtout mon père) attendaient un garçon, dont le prénom prévu était Jean-Claude et là… surprise, bon qu’est-ce qu’on fait, ben ce sera Marie-Claude. Moi je trouve que ce prénom n’est pas moi du tout, et comme c’est le mien, ben je fais ce que je veux o:)), si bien qu’on m’appelle Marie, sauf quelques personnes faisant partie de mon passé et qu’à vrai dire je n’apprécie pas trop si j’y réfléchis. Claude était le prénom de mon père.

    1. Biensûr, tu fais bien ce que tu veux. Je ne dis pas le contraire, je dis simplement que c’est un peu révélateur du rapport que tu as sans doute avec toi-même. 🙂

  9. C’est très joli Ornella ! Je ne supporte pas qu’on appelle mes fils “Jéjé” ou “Rapha”. je trouve ça stupide et assez vulgaire. en revanche mon mari et moi leurs avons trouvé plein de petits surnoms, ainsi qu’à leur sœur. Mais c’est entre nous….

  10. C’est une belle réflexion, très intéressante, qui me rappelle l’opinion de ma mère à ce sujet (si ce n’est qu’elle est un peu gonflée parce que ladite opinion ne l’empêche pas d’utiliser son deuxième prénom plutôt que le premier). Au contraire de toi, j’aime les diminutifs. C’est une façon pour moi de me rapprocher de la personne, de m’approprier notre relation. Je porte moi-même un prénom de femme très classe, rare et beau, que j’aime mais qui – comme ta Johnny – ne me correspond pas vraiment. Lorsque j’ai une relation amicale avec quelqu’un, je supporte mal que la personne utilise mon prénom entier. Ça me donne l’impression que la personne se tient à distance et nous refuse une certaine forme d’intimité (je ne parle pas d’une relation de couple, tu l’auras compris). Au même titre que je respecte les personnes qui souhaitent qu’on utilise leur prénom en entier, je trouve ça normal qu’on respecte le souhait des gens qui ne veulent pas l’utiliser comme tel, ou qu’on leur trouve un surnom, comme tu l’as fait avec ton amie. Même si c’est une part de notre identité, cela reste un choix qui n’était pas le nôtre, et on ne devrait jamais être forcé d’assumer le choix des autres, a fortiori celui de nos parents.

    1. Je comprends totalement ton point de vue. Après, même si ton prénom était le choix de tes parents, il faut se rappeler qu’il n’a pas été choisi pour te punir mais pour te célébrer.

  11. Je donne très peu de diminutif moi aussi, sauf pour Raph et Alex qui sonnent bien (j’ai un Raphaël et une Alexandra parmi mes amis au prénom diminuable). Sinon j’aime pas couper un prénom, je trouve que ça fait con en fait. “Ju” sérieux ça ressemble à quelque chose ? On dirait un bruit de shlurp “Ju” mettre !!!!
    Moi j’ai du bol j’ai pas de diminutif possible, et celui qui m’appelle “Ma” ou “Mari” part en orbite avec un triple salto et un double Axel !!! Mdrrrr

  12. J’ai autant de mal avec les diminutifs qu’avec les surnoms. Je ne les emploie en général que si je ne connais pas le prénom entier ou si la personne se présente à moi ainsi. Mais souvent avec gêne…. Sur la blogosphère je suis Flo. Ma manière à moi de ne pas me dévoilé entièrement. Dans la vrai vie ce diminutif m’indiffère si il est prononcé par des proches. . Pour les autres c’est prénom complet s’il vous-plait ! Le pire étant Flo-Flo…. En erasmus, peu habitué à mon prénom mes colocs disait Flori. Je trouvais ça décalé mais ça allait avec cette année si spéciale. Avec le recul j’entends Flo rit ! et c’était tellement vrai que maintenant si je devais choisir je prendrai celui-ci. Enfin j’aime beaucoup mon prénom. Mes deux prénoms. Et effectivement je pense qu’il font partie intégrante de mon identité.

  13. C’est super intéressant, je n’avais jamais pensé aux diminutifs sous cet angle là, mais je comprends maintenant pourquoi je n’arrive pas à diminuer le prénom de certaines personnes. C’est bizarre, certaines personnes j’arrive à les appeler, de temps en temps, par un diminutif et d’autres personnes non, comme si je ne les reconnaissais pas avec un diminutif.
    Pour mon prénom, c’est un peu la même chose, je n’aime pas vraiment qu’on m’appelle Ju ou Juju (encore pire). Je m’appelle Juliette, j’adore ce prénom que je trouve très chantant et qui représente mon identité. Je le trouve beau alors pourquoi utiliser un diminutif “bateau” et qui est utilisé pour la plupart des prénom commençant par “Ju…”?!
    Je vais vraiment voir tout ça d’un oeil différent grâce à ton article et ça ouvre une belle piste de réflexion, merci ! 🙂

  14. C’est amusant comme article ! Personnellement, si tu m’appelles Sophie et qu’on se connait bien, je vais me sentir agressée 🙂 J’ai eu l’habitude depuis toute petite d’avoir plein de surnoms. Mon prénom c’était pour quand j’avais fait des bêtises ^^

  15. Je porte un prénom composé Marie-H.., et choisir l’ un des 2 prénoms fut une manière, pour moi, de m’ affranchir de mon histoire familiale sans aller jusqu’au tribunal.
    Je m’ aperçois qu’autour de moi, pour d autres raisons, c’ est “Marie” qui va être gommé au profit du prénom restant, Hortense, par exemple.
    Ma cousine a l’ heure du 1er diplôme , le brevet, n’ a plus orthographié son prénom de la même manière. Elle s’est aperçu que l’ administration avait enregistré le prénom -èle et non -elle. Nous nous écriviions beaucoup, cela m’a troublé pendant quelques années.

  16. Je suis comme toi, je déteste les diminutifs, de personnes et de villes, je trouve que cela fait rabais, oui, un peu cheap. Mais je n’aime pas non plus les surnoms, je suis une royaliste du prénom 😉

  17. Dès l’adolescence, j’ai détesté mon prénom (pas celui qui est indiqué), celui-ci c’est celui que je me fais appeler depuis de très nombreuses années. D’ailleurs, si quelqu’un de ma famille m’appelle par mon prénom administratif, j’ai quelques secondes de solitude, de flottement avant de comprendre que c’est moi ^^.
    Ne pas aimer son prénom, je devrais plutôt dire ne pas le supporter, enfin pour mon cas, est très profond, cela va bien plus loin que les “elle ne s’aime pas” etc… que j’ai pu entendre. C’est de la psy vite faite car aux yeux des gens on doit obligatoirement accepter son prénom puisqu’il nous a été donné avec amour. Très réducteur. D’ailleurs, mes parents m’ont expliqué qu’ils étaient perdus pour le choisir et mon père a dit “ben pourquoi pas celui de telle voisine, elle n’a pas l’air bête”… Et voilà, adjugé, emballé !
    Est-ce lié à mes vies antérieures ? En tout cas, ce prénom administratif n’est tout simplement pas moi au plus profond de moi. Il ne colle pas. Et pourtant j’ai essayé moi qui adore les mots, de m’y habituer. La sonorité est jolie mais ce qu’il dégage me révulse et ce n’est jamais parti. Je ne renie rien du tout.
    Et quand je vois ou j’entends quelqu’un avec ce prénom, je me hérisse et je distingue dans sa façon d’être, des similitudes avec justement ce que je déteste et cela me conforte.
    Ne dites pas à quelqu’un qui s’en plaint, “mais si, il est joli ton prénom !” car c’est vraiment le déni d’accepter ce qu’il ou elle est vraiment.
    Et puis des gens qui ne comprennent pas (parce que la société leur a appris que), y’en a pléthore !
    Je songe toujours à le changer officiellement pour le mettre en 2ème prénom mais je n’entre pas dans les critères…

    Quant aux diminutifs, certains sont ridicules d’autres mignons et j’ai la sensation que les gens cherchent à économiser du temps au maximum, toujours être plus rapides, plus efficaces, plus drôles ! Ma fille s’appelle Zoé. Eh bien, on l’appelle Zo ou pire Zozo !

      1. Certainement oui…
        Et pour en revenir aux raccourcis, je pense que couper un prénom composé en deux et ne prononcer que le premier est le pire, ce n’est plus du tout pareil.

  18. J’ai trouvé votre article très intéressant mais … je n’aime pas plus mon prénom pour autant.

    Je m’appelle Wanda. Et là je sais qu’il y a 99% de chances que vous l’ayez lu “Ouanda” si vous n’avez jamais rencontré ce prénom avant, alors que le “w” se prononce comme wagon. Pour la petite histoire c’est un prénom polonais, et bon courage pour en chercher l’étymologie, chaque site en donne une différente, si tant est que ce prénom soit connu du site en question. Tout le monde écorche mon prénom, je m’y attends à chaque fois, mais ça me met en boule à chaque fois. Il est même tellement “exotique” que régulièrement on pense que mon nom de famille est mon prénom. Je dois constamment batailler pour qu’on m’appelle correctement.
    De plus je suis d’une famille à surnoms. On s’appelle très rarement par nos prénoms, sauf quand on a des reproches à se faire. La réaction typique quand ma mère m’appelle par mon prénom c’est “Qu’est-ce que j’ai fait ?” et si elle répond “Rien” je lui réplique “Ben alors pourquoi tu m’appelles par mon prénom ?” Et c’est la même réaction de la part de chaque membre de la famille quand on l’appelle par son prénom. Du coup j’ai toujours préféré qu’on m’appelle par un des (très) nombreux surnoms plutôt que par mon prénom. Seuls mes collègues de travail peuvent le faire sans que je me hérisse, et encore certains ont-ils pris l’habitude de m’appeler de leur propre chef par un nouveau surnom inventé par eux. J’adore tous ces surnoms possibles et imaginables qu’on peut me donner, je trouve ça tellement plus moi, même s’ils sont parfois ridicules.

    1. Pour le coup, je fais partie de votre 1%. Et je pense que nous sommes loin d’être 1%. Je connaissais le prénom Wanda. Je le trouve d’ailleurs très élégant mais ça n’engage que moi. Vous n’êtes pas la première à me dire que le prénom est utilisé dans le cadre des réprimandes, pour sous-entendre un mécontentement. Je trouve ça profondément triste en ce qui me concerne. Quand on nomme un enfant, on ne le nomme pas en général en se disant “Quand je vais l’engueuler, ça sonnera bien”.

      1. Je n’avais pas pensé à cette façon de voir les choses, et je vous en remercie. Je n’avais jamais vu mon prénom comme élégant, surtout quand on l’a longtemps prononcé avec un accent populeux qui me le faisait encore plus détester (surtout à l’adolescence).
        J’ai oublié de précisé que si mon prénom est polonais parce que mon grand-père l’était, on ne m’a jamais rien transmis de la Pologne. Mon grand-père n’a rien transmis de la Pologne à ses enfants (ni la langue, ni l’histoire de sa famille) qui n’ont pas pu le transmettre à ma génération ensuite. Les rares bribes que j’ai eu de ma famille polonaises étaient négatives. Ca n’aide pas à apprécier l’origine de ce prénom. Cependant grâce à ce que vous avez dit dans votre article j’ai pu faire cette petite analyse et du coup commencer à me rabibocher un peu avec mon prénom. Et je vous rassure, mes parents ne nous ont jamais nommées ma soeur et moi en fonction de comment ça ferait quand ils nous enguirlanderaient. Ils sont un peu flokloriques mais pas tordus. 🙂

        1. Onyre, rien qu’à l’écrit, c’est magnifique dans mes yeux. Et quand je le prononce silencieusement en mon âme, je le trouve tout aussi délicat. Je suis contente que ta vision des choses se modifie quelque peu à la lecture de cet article. 🙂 Mission accomplie.

  19. bonsoir, je découvre votre chouette site ce soir et en le parcourant, cet article très juste. j’ai également horreur des diminutifs. pour ma part, on m’a prénommée marie-gabrielle, et mon père s’évertuait à m’appeler MG. ce que j’ai toujours détesté. je lui ai demandé plus d’une fois : pourquoi m’avoir donné un prénom si long si c’est pour en faire un acronyme?? pas de réponse… quant à ma mère, elle l’avait choisi en mémoire de sa mère et de sa tante. héritage familial quand tu nous tiens…. autant j’assume ce prenom, autant je ne cite que tres rarement mon nom de famille (pour les papiers, quoi…). car pour moi, c’est le nom de famille de mon père, pas le mien, et ce sentiment très clair découle d’une volonté de rupture très évidente et très fonrte avec l’hérédité dans cette vie. je ne me sens pas rattachée à ces personnes dont je ne partage plus la vie depuis si longtemps car je n’en ai jamais partagé les valeurs. cela m’interpelle car ej lis souvent qu’on choisit sa famille avant réincarnation. j’ai toujours eu l’impression qu’il y avait eu une erreur d’aiguillage, et que ma mère m’a volé ma vraie mère, idem pour le père. j’ai l’impression d’être sado-maso pour m’être infligé des personnages pareils comme éducateurs en début de vie….pas évident. merci et bonne continuation à vous!

    1. OOOh merci pour ce partage. Et je comprends ton aversion pour l’acronyme MG. #matièregrasse d’ailleurs -_- Super.

      A très bientôt sur dansleshautesherbes !

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