J’avais écrit il y a un peu plus d’un an un article intitulé « Je ne suis pas féministe » qui d’ailleurs avait fait couler beaucoup d’encre.
L’objet du délit : une simple vidéo
Aujourd’hui, je vous retrouve pour partager avec vous une réflexion que j’ai eue après avoir vu une vidéo sur Facebook. Je dois être abonnée à une page humoristique qui relaie des vidéos rigolotes. Celle-ci s’appelait «Kiss Cam Funny and Awkward Moments» que l’on pourrait traduire par : Moments marrants et gênants. Il y a une sorte de tradition pendant ces matchs. Il arrive que la foule de supporters soit filmée, que les caméras choisissent particulièrement deux personnes. L’usage veut que ces deux personnes s’embrassent. C’est gentillet.
Méfiez-vous d’une femme blessée
Quand la caméra trouve des vrais couples au sein des spectateurs et les choisit, la pression est immense et il arrive que l’un des deux membres du couple, par pudeur, timidité, ou parce qu’il n’assume pas sa relation, refuse de faire un quelconque bisou. Et là, ça devient intéressant. La compilation de ces moments que vous pouvez voir juste au dessus, montre que certaines femmes à qui on refuse un baiser, se trouvant blessées dans leur orgueil, démontrent une dose de violence assez inouïe (voyez plutôt à 0min53). Frappés à coups de sacs ou inondés de soda glacé (5min03), les hommes ne répondent pas à cette violence, abasourdis et penauds. Les excès de colère des femmes amusent la galerie et tout le monde trouve normal qu’elles s’insurgent à ce point pour un simple baiser refusé.
Le noeud du problème : ce manque d’égalité

Ça n’a pas l’air comme ça mais cette petite vidéo m’a menée à un questionnement que je n’avais pas vu venir. Trouverait-on normal et amusant qu’un homme, se voyant refuser un baiser devant une caméra, prenne un sac pour frapper sa partenaire, qu’il lui verse sans scrupules son soda dans les cheveux, qu’il lui hurle dessus ? Biensûr que non. Quand il s’agit d’un homme, on ne peut tolérer la violence et les humiliations. L’inconscient collectif veut que les violences masculines sur les femmes soient bien plus graves que celles faites de la part des femmes sur les hommes.
Une femme qui frappe ne fait pas les mêmes dégâts, donc c’est acceptable ?
« Avec leurs petits bras et leurs faux ongles, elle ne peuvent pas faire grand mal, donc pourquoi devraient-elles contenir leurs instincts de violence ? » Et pourtant, la violence n’est pas une question de gabarit. On ne peut se permettre parce qu’on est plus petit, ou plus faible physiquement de faire preuve d’une quelconque violence. C’est pourquoi l’on nous apprend étant petits, qu’il ne faut pas donner de coups de pieds ou tirer les cheveux de nos camarades, fille ou garçon confondus. Pour les enfants, en phase d’apprentissage, on trouve important et tout bonnement normal qu’ils se comportent bien, fassent preuve de politesse, qu’ils ne profitent pas de la moindre contrariété pour faire du mal à l’un de leurs copains. Une fois adultes, la morale veut que « l’on ne tape pas sur une femme ». Les mères apprennent religieusement à leurs petits gars qu’ils ne faut pas blesser une dame ni lever la main sur elle. Qu’il faut la respecter, l’aimer, la choyer. Mais en définitive, les femmes elles, vivent constamment dans l’idée qu’elles doivent se défendre des éventuelles attaques commises sur elles, jusqu’à en oublier que la violence gratuite ou abusive n’a rien d’une défense. D’ailleurs, j’ai toujours en tête les mots protecteurs de mon grand frère adoré. Je débarquais en CE1 dans une nouvelle école et il me rappelait souvent sur un ton moitié sincère, moitié plaisanterie : “Si y en a un qui t’embêtes, tu lui fous un coup de boule !”

On réprime l’agressivité masculine mais on encourage la violence féminine.
Je suis profondément choquée en vérité que le seuil de tolérance de la violence soit si élevé au sujet des femmes et si peu quand il s’agit des hommes. On est d’accord, un homme qui ba*se à droite, à gauche, est considéré comme un champion. Si c’est une femme, alors c’est une belle salope qui “ne se respecte pas”. Culturellement, la femme est en quelque sorte, mise sur un piédestal, elle est sacrée (donc elle ne doit pas se salir). Elle est un trophée (et c’est moche, on le sait). Pour autant, en vertu de quoi devrait-elle laver sa réputation de créature faible par une violence extrême et ainsi ressembler à un modèle viril sans nuances ? Est-ce donc ça, l’égalité tant rêvée des femmes ?
Dans cet article, j’évoque exclusivement la violence physique mais la violence verbale n’est pas à négliger. D’ailleurs, je pense que là-dessus, les femmes sont bien plus performantes que ces messieurs. La puissance et l’emprise psychologique est quelque chose de très féminin, n’en déplaise aux offusquées féministes.
Je vais m’arrêter là pour aujourd’hui. Je pense avoir suffisamment mis les pieds dedans. Quel est votre opinion, là-dessus ?
N’oubliez pas de vous abonner sur Facebook ou Instagram pour vous tenir au courant des prochains articles ! N’hésitez pas à épingler cet article sur Pinterest.

Quand j’ai lu le titre, je me suis dit “bravo elle l’a fait”!
J’exècre toute forme de violence. Et force est de constater, qu’on veuille le voir ou non (parce qu’il y a beaucoup de ça quand même, on ferme les yeux sur beaucoup de choses…) la violence touche autant les hommes que les femmes.
Moi sincèrement quand je vois une nana insulter son mec, ça me retourne. Lui taper dessus n’en parlons pas. Et ça vaut pour son partenaire comme pour tout autre personne d’ailleurs avec laquelle elle interagit.
On a fait de la femme une chose sacrée; certes, mais aussi une victime tout prête et bien emballée. Qui n’aurait d’autre choix que la violence pour se défendre. Pour avoir bossé dans des environnements principalement féminins, je peux attester que les femmes peuvent se comporter comme de vraies harpies et manipulatrices.
AH merci Marie, c’est toujours agréable ton soutien et je sais qu’on se rejoins bien sur ces sujets là. Merci de me confirmer que je ne suis pas seule à penser comme cela !
C’est intéressant !
C’est une réflexion qu’on se fait beaucoup mon amoureux et moi. Ce qu’une femme ne doit pas tolérer qu’on lui fasse, alors qu’elle attend de l’homme que lui le tolère parce que “ce n’est rien”.
Mon mari est grand, fort, bien bâti. Moi, je suis une petite nana toute mince. Si je le tape dans la rue, sûr que personne ne sera choqué, on en rira même. S’il me tape dans la rue, même doucement pour rire, il se prendra des réflexions.
D’ailleurs en soirées, j’ai pu constater que certaines femmes se permettent de peloter les hommes sans leur demander leur avis, parce que c’est acquis qu’ils vont être d’accord (tu comprends, ils sont tellement en chien sur le sexe !!! Hmm …). Un mec fait ça à une femme, il devra en subir les conséquences.
Ca me laisse vraiment perplexe. Je pense que tu touches un point de vérité quand tu dis qu’on nous érige tellement en femmes fragiles, en proies et en trophées, que la conséquence c’est qu’on devient violentes pour regagner notre liberté, notre indépendance et notre sécurité avant même qu’on nous l’enlève.
C’est d’ailleurs ce que je vis et ce contre quoi je lutte depuis 5 ans. Depuis que j’ai subi la violence au sein de mon couple, je me défends AVANT MEME avoir été agressée par mon amoureux, qui de toute façon ne m’agressera jamais. J’ai beau le savoir, en être intimement convaincue, ce mécanisme d’auto-défense “préventive” est là. J’ai franchement du mal à m’en débarrasser, bien qu’avec les années ça s’atténue.
Je me suis dit aussi que la réaction de ces femmes est un effet direct du sexisme contre lequel les féministes se battent à l’origine, contre cette idée que les femmes sont des princesses et doivent être traitées comme telles. Adolescente, j’avais tellement intégré ça que je me permettais des comportements pas sympas avec mes amis hommes. C’était presque de la méchanceté maintenant que je le vois avec du recul, bien que je n’aie jamais pensé à mal. Ca me semblait “normal” et “rigolo”. Mea culpa. Pourquoi je faisais ça ? Parce qu’on m’avait dit que je devais être traitée comme une reine. J’attendais donc un comportement exemplaire de la part des hommes qui m’entouraient.
Cette idée cause beaucoup de problèmes.
Je suis féministe, et je le serai toujours. Parce que selon moi, être féministe c’est être pour l’égalité des sexes, et donc refuser ce genre de comportements dans un sens comme dans l’autre.
Pour être honnête, j’ai beaucoup de mal avec la critique sur le féminisme. J’ai beau être consciente que souvent cette critique est juste, ça me retourne. Ca me fait chier. Parce que le féminisme existe pour sauver des vies et améliorer le monde. Or, dans ce mouvement comme partout, les choses ont été détournées, récupérées. Et finalement ça dessert. Ca me désespère vraiment. Sans doute parce que ça me touche de trop près !
Quant à la violence verbale, c’est vrai à 100%. Les femmes peuvent être de sales garces, elles manipulent cela avec beaucoup de “facilité”.
Je te rejoins sur tout. Presque tout. On n”est pas d’accord sur le féminisme toi et moi. Même si en effet, à la base le féminisme avait pour objet l’égalité des sexes, aujourd’hui, pour moi, incontestablement il ne fait que creuser les inégalités. L’égalité ne doit pas être un combat de femmes (mais de tous) et ne doit donc pas s’appeler féminisme mais universalisme. A mon humble avis ! ^^
Que je suis contente que tu abordes ce sujet ! C’est tellement tabou aujourd’hui. Je suis d’accord avec ce que tu écris.
De la violence, on en a tous en nous qu’on soit homme ou femme et ça me hérisse qu’on associe systématique la violence aux hommes. On hurle contre les clichés sexistes qui font des femmes des êtres faibles mais ça n’alerte pas grand monde ce cliché qui fait des hommes des êtres violents contre les êtres faibles. J’ajouterai également que la violence physique n’est pas l’unique forme de violence. C’est la forme la plus visible, la plus spectaculaire peut-être. En terme de violence psychologique, les femmes n’ont à mon avis rien à envier aux hommes, et cela de tout temps. Il y a dans le féminisme actuel une tendance extrêmement agaçante à faire des femmes des époques passées des victimes et des plantes vertes : historiquement en terme de méthodologie, ça crée un biais qui est loin d’être anodin, ne chercher que des récits, des “preuves” de leur statut de victimes. ça me fait rire tout autant que ça me désespère : la littérature regorge pourtant d’exemples de femmes qui ont été violentes avec les hommes, de couple où l’homme est soumis et humilié par sa femme.
Il y a aussi quelque chose qui est complètement occulté : on met l’accent sur les femmes victimes de maltraitances (je comprends, il y en a, c’est bien, c’est un noble combat) mais on a tendance à mettre de tous les cas de violences conjugales dans cette case où encore une fois on retrouve cette dichotomie sexiste femme/faible/douce/victime et homme/fort/violent/dangereux. Or il y a des cas où la violence conjugale est réciproque, les deux partis l’alimentant. L’affaire Jacqueline Sauvage, qu’on a déformé dans la presse en est un exemple. Elle a été érigée en martyre et symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes.. Soyons honnêtes et lucides, elle aurait été un homme, c’est la conjointe assassinée qui aurait été érigée en martyre, et le meurtrier aurait croupis en prison. Mais comme te le dis bien Ornella, il a une hiérarchie de tolérance entre la violence féminine et la violence masculine.
Je suis d’accord avec toi sur la violence psychologique. C’est d’ailleurs pour ça que je le mentionne en fin de billet. Très intéressant ton exemple avec Jacqueline Sauvage, je n’aurais pas dit mieux !
Ouh ça fait bien longtemps que je n’ai pas eu le temps de passer ici! Toujours des sujets intéressants, c’est vrai que ce n’est pas normal !
Merci Laurie, je fais ce que je peux. 🙂
Sujet prenant et très riche 🙂 Ce qui me vient en te lisant c’est, “oui, c’est flagrant, l’inégalité homme-femme est bien présente même dans la violence”. Je crois que cet écart vient aussi entre autre de cette idée que l’homme sait se défendre – contrairement à la femme… -, qu’il est plus fort qu’elle et qu’il n’est pas faible et donc nullement touché par si peu… Un beau ramassis de conneries… Merci Ornella de mettre les pieds dans le plat et d’ouvrir le débat. 😉
Merci ma belle ! ^^
Je suis profondément, viscéralement féministe, s’il y a bien un combat qui définit ma vie c’est celui là. Le féminisme, son plus petit dénominateur commun, c’est une seule chose : vouloir le progrès des droits des femmes partout dans le monde. Je ne peux que l’être quand on voit que l’excision continue d’être massivement pratiquée en Afrique subsaharienne, qu’en Inde on continue à tuer des bébés filles par peur de la dot quand elles se marieront, que des Saoudiennes qui ont tenté de fuir leur famille ont disparu de la surface du globe, que les crimes d’honneur existent toujours, que les féminicides ont tué 12 000 femmes au Mexique entre 2008 et 2012, etc, etc, et plus près de nous, en France, que le mouvement metoo a révélé l’ampleur de la violence sexuelle à l’égard des femmes, que tous les trois jours une femme meurt tuée par son compagnon ou ex compagnon, etc etc. C’est pour cela que je ne peux pas être d’accord avec l’analyse selon laquelle la violence serait davantage l’apanage des femmes que des hommes. Des statistiques très claires le montrent : si on regarde le bilan 2017 de la violence conjugale, 130 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex compagnon, 21 hommes ont été tués par leur compagne ou ex compagne. Même chose sur les violences sexuelles, je cite le compte rendu du rapport 2017 à ce sujet : En 2017, 16.400 personnes ont été enregistrées comme victimes de viols par la police et la gendarmerie en France métropolitaine, dont… 87% de femmes. La même année, on dénombre également 24.000 victimes d’agressions sexuelles (y compris harcèlement sexuel) enregistrées dans les procédures. Parmi elles, 84% de femmes. Bref, la violence des hommes envers les femmes est plus courante que l’inverse. Mais, et là je suis d’accord avec toi à 100%, cela ne rend pas la violence des femmes envers les hommes pardonnable, excusable, compréhensible, et elle me choque et me répugne tout autant, qu’il s’agisse de violence verbale, physique, ou de non respect du consentement, comme dans la vidéo que tu montres. Je pense qu’il faut se méfier des effets de revanche, de l’idée que l’oppression des femmes pendant des siècles justifierait le retour de bâton et la violence à l’encontre des hommes. Je pense que la lutte pour le respect de l’intégrité physique et psychique de chacun est fondamentale, et que les femmes doivent autant respecter celles des hommes que l’inverse. Bref, je suis d’accord avec toi, même si elle est statistiquement moins importante que celle des hommes, il y a aussi une violence des femmes, et je ne veux surtout pas la normaliser. Merci pour cet article intéressant !
Je comprends tout ce que tu avances, c’est juste que pour moi, un combat qui s’appelle féminisme n’en finit pas de creuser cette notion d’inégalité.
Bonjour,
je ne sais pas si je peux participer car je suis un homme et je vois qu’il n’y en a aucun dans ces colonnes…
Je possède quelques informations précisant les propos de certaines de vos commentatrices.
Tous d’abord, mon avis personnel sur le fait que le féminisme a pour but l’égalité des femmes et des hommes. Oui, autant que le communisme a pour but la redistribution plus égalitaire des richesses. Autrement dit, on voit que la définition d’une idéologie ne garantie en rien son résultat, bien au contraire. Je vais m’en tenir à la France, car se servir des drames à l’étranger pour légitimer des revendications stériles ici (l’écriture inclusive par exemple) confine à la malhonnêteté intellectuelle. Différences salariales ? Les ingénieurs femmes de Google sont plus payés que leurs homologues masculin ! Il y a même aujourd’hui des mesures sexistes envers les hommes : bourses d’études pour les femmes uniquement en section techno et informatique (mais pas dans le bâtiment, la sylviculture et la pêche ou il y a 15 fois plus d’accidents mortels qu’ailleurs, faut pas pousser non plus, ). L’inverse n’est pas vrai dans les filières “féminine” (soins infirmiers ou magistrature par exemple).
Comme vous le dites si bien, pas facile d’être contre la notion d’égalité. Pourtant elle n’est pas légitime comme peut l’être l’équité ou la justice. Mais il est difficile de soulever cette réflexion…
Au sujet de la violence des femmes sur les hommes, la version “officielle” est de dire qu’elle est moins fréquente. Cela tiens à la différence du nombre de décès sous les coups du conjoint. Il n’est pas question de faire un concours victimaire. Mais pour travailler quotidiennement avec des psychiatres, je peux affirmer que la majorité de ceux-ci constatent que beaucoup d’homme sont maltraités par leur conjoint sans oser le dire, souvent non pas par honte mais par peur de perdre la garde de leurs enfants. D’autres sont “poussés au suicide” (il y en a 7500 par an) par une violence moins brutale mais tout aussi destructrice.
Que les victimes soient des femmes ou des hommes, elles le sont généralement de dingue ou de malade et non d’un genre dont le comportement aurait été stéréotypée par le méchant patriarcat. Sinon il y en aurait bien plus.
A propos de ce que serai le cas “inverse” de Jacqueline Sauvage : il existe. On sait qu’à crime égal, les hommes sont condamnés à des peines 43 % plus lourdes (62 % aux états unis). Voici un extrait de journal (le parisien du 02.03.2018) :
Marc Caillot, 56 ans a été condamné, en février 2018 par la cour d’assises des Yvelines à une peine de 10 ans de réclusion criminelle. La justice reprochait à cet ancien pompier d’avoir abattu sa femme, Sandrine, de dix balles dans la tête et le cœur, durant la nuit du 10 au 11 juillet 2012 à Morainvilliers (Yvelines). Le procureur avait requis une peine de 12 ans.
Cet homme, né d’une mère prostituée et de père inconnu, s’était remarié avec Sandrine en 2001. Leurs rapports se sont progressivement dégradés sur fond d’alcoolisme et de bagarre. Sandrine le frappait. Elle avait des amants et racontait leurs performances sexuelles à son mari et même parfois en présence de leurs amis. Ce solide gaillard avait tenté de mettre fin à ses jours peu avant le drame en absorbant des médicaments. « En sortant de l’hôpital de Poissy, Marc avait fait un malaise. Et son épouse au lieu de le soutenir lui avait donné des coups de pied avant d’être arrêtée par leur grand fils », se souvient une source proche du dossier.
Leur fils de 17 ans comprend l’acte de son père car sa mère ne cessait de le frapper et de le rabaisser. La défense n’envisage pas de faire appel de cette condamnation.
Mais le plus important n’est pas là. Le plus important, c’est que celui qui en parle prend le risque d’être traité de facho et que celle qui en parle de traîtresse. Une sorte de totalitarisme (on devrait tous être féministe) qui mène à la censure, ou pire, à l’auto-censure.
J’en vois les effets croissants sur mes enfants et c’est ce qui me motive à l’écrire si longuement.
Merci de m’avoir lu.
Bonjour Sachem,
Je n’avais pas encore pris le temps de te répondre tant ton commentaire était intéressant et méritait qu’on s’y attarde. D’abord MERCI en tant qu’homme d’avoir commenté ! Mes publications ne sont pas exclusives aux femmes même si elles forment la majorité de mon lectorat. Je suis contente que tu soulèves ces chiffres extrêmement intéressants qui sont trop souvent oubliés. Merci aussi d’évoquer ton sentiment en tant que père. MERCI
Bravo et merci à toi Ornella. Merci pour ton “non-conformisme” et bravo car voir les choses d’une autre manière que ne le martèle le discours lénifiant habituel n’est pas facile. La réalisatrice du documentaire censuré en France “The Red Pill” en sais quelque chose. Des extraits sont dispo sur YouTube. Pour s’informer, en vrac, Peterson, néo-masculin, Mos Majorum, Fontana. Le mieux ce sont les études officielles de sociologues et de linguistes dignes de ce nom mais elles sont peu accessibles (en France on préfère se ridiculiser auprès des anglo-saxons avec F.L’Heritier qui prétend que les hommes préhistoriques se sont accaparé toutes les protéines…)
Des chiffres concernant les difficultés des hommes, j’en ai des montagnes (les sdf, l’échec scolaire des garçons, les métiers pourris type éboueur ou égoutiers…) Mais je ne veux pas présenter les choses d’une manière victimisée. Je préfère essayer de montrer que les batailles actuelles néo-féministes occidentales “permettent” de passer sous silence d’autres problématiques. Que, comme tu le dis si bien, le seul mot féminisme justifié historiquement pose aujourd’hui problème : il permet des contradictions pourtant flagrante, puisque d’après ces SJW, la langue façonne la pensée (argument pour l’écriture inclusive luttant contre le français “historique” justement).
Il y a, par exemple, chaque année autant d’hommes que de femmes violés si l’on prends en compte les viols en prisons. Qui le dénonce ? Alors qu’on devrait résonner en terme de criminologie et non de genre.
Il y a 600 morts par an d’accidents du travail, souvent atroces ; noyade, chute, écrasement, brûlure… et cela concernant à 94 % des hommes, les statistiques de l’ANACT ne sont plus genrées depuis 2008.
Et puis, tout simplement, il y a le fait que quand j’étais “jeune” (j’ai 48 ans), la grande majorité des hommes était protecteur (c’est ce qu’on appelle l’effet Titanic : 80% des survivant adultes étaient des femmes) alors qu’aujourd’hui mon fils de 17 ans se fait qualifier de sexiste quand il est galant. Ce n’est pas que “c’était mieux avant”. C’est “comment va t’il réagir à cette rigidité ?” En disant “aller vous faire foutre” tout simplement. Aux USA, d’ou nous viens ce merveilleux féminisme de 3e vague, la majorité des hommes ne veulent plus s’engager, à tel point que la question la plus naturelle devient “quelle intérêt ai-je à le faire par rapport à rester seul ?” Aucun.
En niant la biologie (testostèrone, oestrogène, tout ça), elles en viennent à imposer une parité qui a pourtant montré son échec en Finlande ou cette politique est appliquée depuis 30 ans : les métiers sont, par choix, beaucoup plus genrés que dans les pays à “vrai” structure patriarcale comme l’Inde ou l’Arabie Saoudite. Le féminisme non seulement radical mais celui relayé par les “modérée” est devenu l’ennemi des femmes en plus de cliver la population… Bref, vaste supercherie qui partait d’une bonne base comme le communisme, le catholicisme, etc… un mot en “isme” est une idéologie. A ce titre, pour survivre, elle évolue généralement vers une radicalisation lorsqu’elle ne se justifie plus par ses objectifs initiaux (le droit de vote par exemple). C’est bien ce que l’on voit en Europe, en Amérique du nord et en Australie.
Beaucoup de père de ma génération sont triste pour leur descendance. On parle beaucoup de la planète qu’on leur laisse. Mais que pourront-ils faire s’ils sont à la fois dans l’opposition à l’autre sexe et sans volonté virile, je dis bien ce gros mot viril, de changer les choses ?…
Merci encore pour ce riche commentaire. Les problèmes que tu soulèves sont hyper intéressants. Comme tu dis, les viols carcéraux, personne n’en parle, de même pour les accidents du travail ou le côté protecteur. Moi, je ne souhaite pas que la galanterie se perde, d’ailleurs, ça ne m’empêche pas d’être galante moi-même. Je ne peux que te conseiller la lecture du livre de mon frère “HOMO-DOMINATUS ou l’imposture néo-féministe”. Tu trouveras sans doute du réconfort à lire que quelqu’un pense comme toi. Tu m’en diras des nouvelles : https://www.amazon.fr/HOMO-DOMINATUS-ou-limposture-néo-féministe/dp/1983004308
A très bientôt et au plaisir de te lire !
Merci Ornella, je vais étudier ça.
Concernant la galanterie, je n’ajouterai que ceci :
p. 24 du 1er rapport du Haut conseil à l’égalité sur le sexisme en France.
“La galanterie, qui repose sur l’asymétrie des sexes, est une contrepartie des sociétés patriarcales visant à maintenir les femmes dans leur état d’asservissement. Pour Simone de Beauvoir, la galanterie est un outil dont l’objectif est d’amener les femmes à accepter leur sujétion. […] La galanterie relève d’une forme de sexisme particulièrement efficace pour maintenir les rapports de domination, et qui revient, selon l’historienne Michelle Perrot à «dissimuler l’inégalité sous les fleurs »”
Bref, la version officielle est entre la parano et la novlangue… et elle ne laisse rien présager de bon pour l’avenir.
Je me permets de te saluer galamment et respectueusement 😉
Merci pour cet article Ornella.
Je mène une réflexion similaire depuis quelques temps, et j’ai du mal à trouver les mots pour expliquer ce que je ressens. Je trouve très bien les mouvements qu’il y a eu ces derniers temps avec #balance ton porc et tout le toutim, mais en effet, on ne se penche pas assez sur les violences faites aux hommes. Je ne me reconnais pas dans les mouvements féministes car ils prennent en compte les besoins des femmes, parfois dans des extrêmes, et ne tiennent pas compte de ceux des hommes. Je ne veux pas d’une égalité homme/femme telle qu’elle est proposée.
C’est encore un peu flou dans mon esprit mais je m’interroge sur cette fameuse égalité. Par exemple à l’heure actuelle, après une naissance le papa a droit à quelques jours seulement. Pour s’adapter à une chamboulement de vie aussi grand, je trouve ça insuffisant. Certes, c’est la maman qui met au monde et qui a besoin de se remettre des efforts physiques, mais il me semble que la présence du papa est toit autant souhaitable pendant une certaine période. Lui aussi a un rôle à jouer dans le bon déroulé de l’accueil de l’enfant, le confort et l’assistance qu’il peut apporter à la maman… Ma réflexion est partie de là, en voyant une amie, ma sœur et ma belle sœur devenir maman. Mais je me rends compte qu’elle s’étend bien au delà.
Je ne détiens pas de réponse, mais mon regard sur le monde est entrain de changer. Je me rends compte que les violences faites aux hommes sont tout autant choquantes que les violences faites aux femmes. Et ça me révolte de voir combien le violence morale faite aux hommes est présente. Je vois des femmes, heureusement pas toutes, faire des reproches publics à leurs hommes, leur parler comme à des moins que rien. Ça existe aussi à l’inverse, et ce qui me dérange dans tout ça ce n’est pas à qui s’est fait. C’est que ça existe tout court.
Bref merci pour cet article. Merci d’avoir parlé de ça. Au 21e siècle, je crois qu’il est temps d’aller vers un monde plus juste pour l’humain, peu importe le genre.
Nadège
Je suis contente que tu y ait lu quelque chose qui te parle profondément !