UPDATE : L’article qui va suivre est daté du 20 juin 2018 et 5 ans après, le 12 octobre 2023, il fait encore jaser. C’est un billet très incisif, très provocateur et agressif, à prendre pour beaucoup d’éléments avec du second degré. Pour d’autres, le 1er degré convient parfaitement et parmi eux, notez que : je ne suis toujours pas féministe mais je suis toujours pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes.  Cet article reçoit un excellent référencement et des personnes voudraient s’en servir pour me prêter des intentions que je n’ai pas, notamment “la haine des femmes”. Vous m’entendrez souvent dire que je me méfie des femmes et c’est un argument utilisé contre moi. En effet, globalement, dans mon expérience, les femmes sont odieuses et vicieuses entre elles. Je ne crois toujours pas en la sororité telle qu’elle est vendue dans les livres de Mona Chollet et les rituels de sorcière New Age. Je crois en la solidarité, basta. On ne m’enlèvera pas de la tête que sororité est un mot qui a vu un engouement ces derniers années dans le but de faire bloc contre les hommes et là encore, je ne m’y retrouve pas.

On m’a fait du chantage affectif et demandé de supprimer cet article. Je ne le ferai pas. 

Ca gêne visiblement beaucoup que je ne m’inscrive pas dans la catégorie des féministes. Aujourd’hui, il faut avoir le badge féministe pour être respecté apparemment. J’ai découvert ce jour que je n’avais PAS LE DROIT de ne pas être d’accord, PAS LE DROIT de ne pas vouloir que quelques femmes parlent au nom de toutes les femmes et en mon nom inclu de façon totalitaire. Je ne veux pas être associée à un dogme, que je trouve incohérent et dangereux à bien des égards. Si vous me dites que le féministe, c’est la lutte pour obtenir l’égalité des droits des femmes, je vous dirais : fort bien. Mais entre vous et moi, le féminisme n’est plus vraiment cela aujourd’hui, et vous en conviendrez sans doute avec un peu de lucidité et de clairvoyance. Je ne suis pas d’accord avec les méthodes utilisées, je ne suis pas d’accord avec beaucoup de propos évoqués et je sais que je suis loin d’être la seule. J’admire énormément de femmes, qui me fascinent, que je trouve impressionnantes, intelligentes, drôles, futées, sublimes, talentueuses, épatantes. Certaines d’entre elles sont féministes. Certaines d’entre elles ont une lourde empreinte carbone. Mais ne pas être d’accord avec toutes leurs actions ou chacune de leurs prises de position ne m’empêche pas de les aimer, de les respecter. J’ai découvert aujourd’hui que je n’étais pas respectable parce que je n’étais pas dans ce camp, dans l’oeil d’une autre femme que j’admirais pour sa ténacité et sa force de caractère, pour son travail remarquable et son tempérament passionné malgré ses points de vue allant souvent à l’encontre des miens.

La tolérance n’est pas toujours là où on le croit.

Ouais, pardon. Scusez. Aujourd’hui, sorry, not sorry, je vais vous brûler la rétine. Pardon à toutes celles et ceux que je vais offusquer. Pardon à celles, qui en moi pensaient trouver un allié de choix, dans ce combat contre le Mâle. Je ne suis pas féministe. 

féminismeEt je déteste ce mouvement ridicule.

Jamais de la vie, je ne porterai un tee-shirt avec marqué « je suis féministe » dessus. Certaines femmes l’arborent avec fierté. Je trouve ça insultant pour les hommes, oui oui. Je le dis souvent au détour des conversations animées mais le suffixe -isme signifie doctrine, dogme, idéologie (selon Wikipédia et la définition ne doit pas différer de beaucoup chez Larousse). Partant de ce postulat, le féminisme est donc la doctrine du féminin sur le masculin, et non l’égalité du masculin et du féminin.

A celles qui me disent renégate

« Ouiiii mais, tu te rends compte de toutes ces femmes qui se sont battues pour que tu puisses voter, avoir un compte en banque, et conduire ? Des suffragettes et compagnie ? Tu leur pisses à la raie ! » Absolument pas : elles ont eu raison en leur temps. Mais aujourd’hui, je crois qu’il y a une soif de faux combats, de pouvoir se clamer Résistantes alors qu’il n’y a aucune menace qui vaille ces étendards et ces provocations incessantes…

J’en ai marre qu’on m’apprenne ce que c’est qu’une femme libérée.

En fait, j’en ai assez qu’on m’affirme que je si je m’épile c’est que je suis une opprimée de la publicité. En fait, non. J’ai quand même un esprit critique, merci ! Et je m’épile les aisselles parce qu’à mon sens, c’est plus esthétique, moins odorant aussi. De même pour le maillot, qui chez moi, est plus doux que le dos d’un chat sphinx. Ouais ! Et pourquoi ? Pas à cause du porno, non. Je n’aime pas ça, n’en regarde pas. Dans mon métier, sur scène, c’est plus pratique tout simplement, et j’ai un véritable confort personnel à me retrouver *pardonnez-moi l’expression* chauve du bulbe ! C’est dit ! J’en ai ma claque de ces féministes qui confondent tout : ces mêmes femmes qui incitent à la libération pileuse, et qui trouvent tout à fait acceptable le jouc du voile, ces femmes qui crient à la libération sexuelle, mais qui voient du sexisme à tous les coins de rue et de l’objectification du corps féminin sur chaque photo dénudée. Bizarrement, de voir un mec à demi à poil dans la pub de parfum Invictus, ça dérange personne par exemple ! Et qu’en est-il des femmes qui aiment se montrer nues ou lascives ? Qui ne le font pas en vertu du méchant patriarcat, mais simplement parce que susciter le désir leur plait ?

féminismeEn s’érigeant en victime, on ne triomphe jamais.

Cette éternelle revanche à prendre m’insupporte. Les femmes geignent en permanence devant leur bourreau affublé d’un chibre entre ses jambes. Jalouses, mesdames ? A trop vous plaindre, vous vous changez en sexe faible, celui dont vous vous targuez de ne pas être munies. En passant pour de pauvres victimes, abîmées par les hommes, vous ne faites que vous enfoncer dans une existence précaire, reléguée au rang de sous-homme, oui ! En traitant l’homme comme votre geôlier, vous vous embastillez de votre plein gré dans une cellule.

Salir le masculin : une obsession

J’ai eu la chance de lire le bouquin « Espionnes », il y a peu, rédigé par Dalila Kerchouche, sans doute l’une des plus féministes et des plus mauvaises journalistes que je n’ai jamais lues ! Celle-ci réalise dans son livre, des entretiens avec des femmes à hautes responsabilités au sein des différents services secrets français. Toutes ses questions étaient orientées de façon à faire dire aux interviewvées que les hommes avaient été de grands obstacles dans leur carrière, que leur misogynie était invivable. Et quand plus de la moitié de ces femmes annonçait une détermination éclipsant tout type de misogynie, ou lorsque les interrogées osaient prétendre aimer être une seule femme au milieu d’un banc d’hommes, Dalila Kerchouche ne pouvait visiblement pas se satisfaire de ces réponses, qu’elle imaginait systématiquement déguisées. Alors elle insistait : « mais vous êtes sûre, vous pouvez me dire les choses, vous savez ? » Visiblement, cette journaliste haineuse de tous les hommes hormis son père auquel elle a consacré un autre livre, ne pouvait tolérer l’idée que des femmes puissent vivre autrement que dans un statut de martyr, joujou d’une escouade de mâles en rut. Bien au contraire, certaines admettaient sans complexe, en tirer un sacré avantage.

FéministeQue les choses soient claires

Attention, je condamne la misogynie, la vraie. Il ne se passe pas une journée à Paris sans qu’un homme me glisse un « salope » ou « t’es bonne » ou autre, dans l’oreille. Et je ne suis pas à l’aise quand je passe dans le quartier de Château d’eau, Gare de l’est, ou Barbès, que ce soit en pantalon ou en robe.  Je ne nie pas le harcèlement de rue pour être la première concernée. Mais être féministe ne résoudra pas le problème culturel et d’éducation qui se cache derrière ça. Alimenter la haine et le clivage entre hommes et femmes n’augure pas de futur sentiment d’égalité. Je ne nie pas qu’il existe des violences conjugales, mais on oublie trop souvent que c’est le lot de beaucoup d’hommes aussi. Je précise enfin, pour éviter qu’on ne me tombe dessus inutilement que l’excision, les viols, les mariages d’enfants (etc…), évidemment me révulsent. Mais ça ne fait pas de moi, une féministe. 

D’ailleurs, parlons-en de l’égalité.

Très dissipée lors de mes cours d’économie de Terminale, je me souviens néanmoins de la fameuse “passion des français pour l’égalité”, énoncée par Tocqueville. Et pourquoi moi, j’ai pas ceci ? Et pourquoi lui il en a plus que moi ? L’égalité à tout prix est un non-sens. Ce qui n’est pas égal ne relève pas forcément de l’injustice. Le principe même d’égalité est un mensonge, je pousserais même à dire que c’est un concept marketing. Car en plus du bleu et du rose, on ajoute des rasoirs Bic vert maintenant, pour contenter tout le monde. D’un point de vue biologique, l’homme et la femme sont complémentaires. Hormis ce chromosome Y qui les sépare, les sécrétions hormonales différentes, les organes génitaux et et puis la pilosité, grosso merdo, on est faits pareils ! Pourtant, il est indéniable que certains comportements font de nous des êtres diamétralement opposés. Et alors ? Il est prouvé que les femmes font de meilleurs médecins de par leur empathie et leur prédisposition aux métiers du social. Elles sont moins axées sur la rentabilité de leur activité et bien plus sur l’efficacité et la complétude de leur rapport avec leurs patients. Est-ce que les hommes devraient faire des manifestations et protester contre ça ? …

FéminismeCe système de domination s’appelle le “patriarcat”. Il (…) débouche toujours sur ce résultat : les hommes dominent les femmes dans tous les aspects de la société, l’hétérosexualité est la norme et les violences envers les femmes sont légion dans le monde. Osez le Féminisme

Bouuuuuuh, méchant patriarcat, très méchant ! Vilain pas beau ! Dans tous les aspects de la société, les femmes sont dominées par les hommes ? Ah bon, première nouvelle. Dominées dans quel sens déjà ? Ca insinue quoi : un manque de parité ? Mais je m’en contrebalance de la parité moi ! Ce qui compte, c’est l’efficacité, non ? Qu’il y ait moitié hommes et moitié femmes n’est pas non plus représentatif de la population. Ou si, à condition qu’il y ait une femme noire, une portugaise, une française blanche sous anxiolytiques, une chinoise, et puis une unijambiste pour représenter toutes les personnes handicapées et puis sensiblement les mêmes critères du côté des hommes ? Ca me fatigue ce faux problème de parité. On se crée des sentiments d’injustices grotesques.

“L’hétérosexualité est la norme” : Puisque dans cette citation, tout ce qui est énoncé est vu comme un problème, je suppose que l’hétérosexualité en est un ? En effet, OUI, c’est la norme puisque ça concerne la majorité des personnes vivant sur cette planète. Donc, c’est la norme. Est-ce que ceux atteints d’hétérosexualité doivent s’en sentir coupables ? Non, certainement pas. Accepter homo/bi/ trans/assexuels, en revanche : Oui, ils le doivent naturellement. Une majorité n’exclue pas le reste, mais ça n’en fait pas moins une norme. Le mot est controversé, je reconnais. Mais il est réel, tout comme le jour est une norme et la nuit en est une autre.

FéminismeLa galanterie…

Il fût un temps où l’élégance était aussi synonyme de galanterie. Aujourd’hui, la galanterie insulte les féministes qui la voient d’un mauvais oeil : c’est de l’objectification de la femme. Croyez-moi pourtant que quand on me tient la porte, je me sens en toute possession de mes moyens. Je ne souhaite pas que la galanterie vienne à disparaître pour la simple et bonne raison que c’est agréable. Et d’ailleurs, je suis galante moi aussi, depuis toujours, je n’ai pas attendu que des provocatrices se peinturlurent les nibards en criant comme des porcs qu’on égorge. J’adore faire preuve de galanterie : on pourrait l’appeler correction, politesse, ou civilité dans un aspect moins romantique.

HOMO-DOMINATUS ou l’imposture néo-féministe

J’en viens à la motivation principale de ce laïus. Il y a quelqu’un sur la planète France qui a su bien mieux que moi structurer ses idées, approcher des sujets délicats comme l’égalité salariale, la théorie du genre, l’écriture inclusive, le harcèlement sexuel, la parité, la place de la femme à des époques charnières comme le Moyen-Age ou la Rome Antique, etc… Quelqu’un qui en a eu assez d’être considéré comme un de ces “porcs” avant même d’avoir commis le moindre méfait. Il s’agit de mon frère Victor. Fatigué d’être un fléau dans les sujets croustillants des magazines féminins, ou même, dans l’inconscient collectif de beaucoup de femmes, bombardées jour après jour d’infos poussant au dégoût du genre masculin, il s’est décidé à mener un travail complet sur ce néo-féminisme qui pourrit la société et dégrade le rapport entre les hommes et les femmes.

Il illustre ses propos avec maintes études et de nombreux exemples. Rien n’est affirmé en l’air. Tout est minutieusement vérifié, et son sujet est très maîtrisé. A toutes les personnes curieuses, je conseille la lecture de cet ouvrage. Ce n’est pas une critique sanglante d’un système qui met l’homme sur le carreau, c’est un travail poussé par une vraie rigueur scientifique, et un questionnement philosophique. Vous pouvez l’obtenir pour 2.99€ en format Kindle ou bien en version papier pour 11.90€. Si mon frère écrivait de la merde, je ne me serais bien évidemment pas donné la peine de dire quoi que ce soit à ce sujet. C’est juste qu’à mon sens, son livre mérite vraiment d’être lu. Sur son site, vous pouvez d’ores et déjà découvrir deux articles extraits du livre, pour vous faire une petite mise en bouche : homodominatus.wordpress.com

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Photos : Unsplash.com

56 réponses

  1. Je comprends ton propos…
    Me considérant comme féministe je suis allée regarder la définition dans le Larousse au cas où… Voici ce que j’ai trouvé : Féminisme-Doctrine qui préconise l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société ; mouvement qui milite en ce sens.
    Sachant que l’égalité (qui ne veut pas dire le fait d’être identique à l’homme car là je te rejoins sur toutes nos différences homme/femme indéniables) donc sachant que l’égalité n’est pas encore acquise, je pense aux salaires entre autres, je persiste à considérer qu’être féministe peut être utile à notre société. Comme ça l’a été par le passé.
    Mais , je suis moi aussi hérissée par le sectarisme de certaines. Je crois que malheureusement nous vivons une période où l’extrémisme est à la mode.
    Bref je suis et je reste féministe au même titre que je suis et je reste française même si parmi eux, il y a des cons, des racistes et des abrutis…

    1. Coucou toi, merci pour ton commentaire ! Au sujet de l’égalité des salaires, tu découvrirais dans le bouquin de mon frère, que c’est une idée reçue. Tu serais étonnée. 🙂

      Mais pour moi l’égalité homme/femme ne doit pas porter le nom d’un des deux sexes. Que dirait-on du mouvement masculiniste qui aurait pour but l’égalité hommes/femmes ? On crierait au scandale.

    2. En effet, je me permets juste de rebondir sur le cas des inégalités salariales, souvent portées en étendard de la cause féministe.
      La première chose est de ne pas confondre inégalité et injustice, ce que l’on fait en permanence dans le débat public. Une inégalité peut s’avérer juste (deux travailleurs effectuent le même travail, l’un a de meilleurs résultats, ce qui lui offre un meilleur salaire), de même qu’une égalité peut s’avérer injuste (deux travailleurs effectuent la même mission, l’un travaille davantage et mieux que l’autre mais leurs salaires sont identiques).
      La seconde chose est que les études qui traitent du sujet mélangent tout. Elles sont globales et font fi des innombrables situations des travailleurs (temps partiel, primes de risque, primes de mobilité, variable, expérience, diplômes, secteur privé VS secteur public, Paris VS Province etc.). De sorte qu’il est extrêmement complexe de définir des généralités.

      Ce que l’on peut déduire, et ce de manière incontestable : c’est qu’il existe une inégalité salariale entre les femmes AVEC ENFANT(s) et les hommes. L’écart salarial entre les femmes sans enfant et les hommes est résiduel (environ 0,4%). Pourquoi cet écart entre femmes avec enfant(s) et hommes ? Le temps partiel et les suspensions de carrière chez les femmes. C’est ici que la question doit se poser : pourquoi ce sont les femmes qui s’arrêtent de travailler pour les enfants ? Et le veulent-elles (certaines études disent que oui – à confirmer) ? Ce n’est pas précisément le patriarcat qui spolie les femmes mais davantage cette question sociologique qu’aucune étude ne prend en compte. C’est ici qu’on peut regretter le discours féministe qui se trompe de diagnostic et, de facto, est incapable de proposer de bonnes solutions. Voilà pour la petite parenthèse sur ce sujet passionnant mais malheureusement souvent traité de manière partielle et partiale.

      1. La question de savoir si on “veut” s’arrêter de travailler est complexe aussi, parce que quand toute la société te pousse à dire oui, ben tu dis oui bien souvent, c’est la difficulté du consentement : bien évidemment ce n’est pas du tout pareil qu’un choix forcé, mais a -t-on offert toutes les possibilités de choix à la base ? Je connais aussi plein de femmes qui racontent avoir été contraintes de prendre un temps partiel parce que leur conjoint n’imaginait pas une seconde le faire, ou que son boss lui disait “allez quand-même tu vas pas faire ça c’est un truc de bonne femme !”… Rien que l’existence de ce type de remarque est de pression est un problème (par contre je suis d’accord sur le fait que la question des inégalités salariales n’est pas assez étudiée, on a des chiffres, mais des études plus en profondeur seraient pas mal… il en existe peut être déjà ceci dit)

      2. Je suis totalement d’accord avec votre analyse Victor. le problème est bien là, on brandit l’inégalité comme combat du siècle sans chercher à regarder derrière la multiplicité des situations et des surtout des choix. Travaillant avec les femmes sur ces problématiques, je peux vous assurer que privilégier ses enfants, sa famille, c’est très souvent un choix conscient et volontaire., pas un sacrifice. Il faut arrêter de victimiser les femmes qui font ce choix. Oui pour certaines être auprès de leurs enfants c’est beaucoup valorisant que de travailler. Arrêtons de se mentir, toutes les carrières ne sont pas passionnantes, pour les hommes comme pour les femmes. ! Parfois il est bien plus préférable de rester auprès de ses enfants, les aider à grandir, que de passer 8 h par jour derrière un PC pour enrichir une grosse société. Et je ne suis pas d’accord avec l’idée que la société pousse les femmes à s’arrêter de travailler. Il y a 50 ans oui, mais plus aujourd’hui. Il est temps de raisonner au présent. La grande majorité des femmes retravaillent après leur congé de maternité : certaines parce qu’elle le désire, d’autres parce qu’économiquement il n’y a pas le choix…encore une fois, les situations familiales et personnelles sont multiples et complexes. La décision repose plus sur des dynamiques familiales et économiques que sur une quelconque pression de la société. Les statistiques lissent tout ça et ne donne pas matière à réfléchir.

  2. Tu le sais je déteste les catégories, les cases, les noms. Et pourtant j’aime les mots! Seulement pas ceux qui limitent.
    Je ne me suis jamais posé la question de savoir si j’étais féministe ou pas. Plus jeune, je trouvais ce mouvement absurde. J’avais la nette impression qu’il n’avait pour unique but que de monter les femmes contre les hommes, de faire des hommes une race à part, indigne. On les met tous dans le même panier, des salauds, des bourreaux. Les femmes deviennent victimes, qu’elles le veuillent ou non d’ailleurs (c’est un des débats autour de la pornographie en ce moment auquel je n’adhère pas du tout mais c’est une autre histoire). La société refuse encore trop souvent d’admettre la violence envers les hommes par exemple. Et pourtant elle existe. Comme elle refuse d’admettre qu’une femme puisse être une manipulatrice perverse. Et pourtant ça existe aussi.

    Je crois en un combat pour les DROITS des femmes, des hommes, des enfants, droits trop souvent bafoués à travers le monde, pour une égalité qui ne fait pas de différence entre races, sexes, religions, couleur de peaux. Mais cette lutte, cette quête n’est elle pas l’affaire de tous et non un combat stérile entre hommes et femmes, comme des gamins dans la cours de récré. N’a t-on pas évolué sur le sujet? Est-ce juste un problème d’égo mal placé? Ou une envie de faire payer quelque chose aux hommes, un passé qui ne nous appartient pas? Comment pouvons nous espérer construire le monde de demain en nous déchirant de la sorte?

    Merci pour ton partage Ornella. Sincère et courageux par les temps qui courent!

  3. Tu dois le savoir, contrairement à toi, je suis féministe, bien que le terme me paraisse inapproprié. Je n’aime pas le mot pour tout ce qu’il pourrait sous-entendre, mais c’est ce mot-là qui porte ma cause, donc pour la faire avancer, je l’accepte.
    Je suis très fatiguée, donc je ne sais pas si ma réponse sera bien structurée, ni si j’aurais vraiment bien compris tes propos. Tu me diras !

    Pour tout te dire, il n’y a pas un jour où mon genre ne m’a pas desservi d’une manière ou d’une autre lorsque je vivais à Lyon. Pas un. Et encore aujourd’hui, ils sont rares ou rien ne me rappelle ma “condition” de femme, et tout ce qu’elle implique. Est-ce que je pense qu’on vit dans une société patriarcale et que, de fait, et BIEN MALGRE MOI, j’en suis “victime” (je le mets entre crochets parce que ça m’arrache de le dire) ? Oui. J’en suis persuadée. Je le vis tous les jours. Sur des choses certes infimes, à l’heure actuelle. Mais ce n’est pas parce qu’elles sont infimes que je dois les laisser exister, persister pour l’avenir, et m’abîmer. Alors quand tu dis que plus rien ne mérite un combat tel que celui que les suffragettes ont mené, ça pique un peu. On peut considérer que ce n’est pas le cas ici (je suis franchement en désaccord, mais pourquoi pas). Mais ailleurs dans le Monde ?

    Ok pour la provoc’. Je vois bien ce qu’il peut y avoir d’insupportable dans le mouvement, et plus largement dans ce nouveau puritanisme qui se met en place insidieusement, peu importe le sujet et qui a tendance à faire de nous des moutons ou des gros connards si on a décidé de s’épiler quand-même, pour reprendre ton exemple. Quand tu dis que l’homme à poil dans la pub Invictus ne dérange personne … Ben si, justement ! En tant que féministe, ça me dérange tout à fait. Ca me dérange profondément, même. Et, selon moi, ça devrait déranger tous les féministes ! On nous montre encore une fois comment doit être un mec sexy (puisqu’ils sont toujours pareils) et ce qu’une femme doit désirer. Etre féministe, c’est vouloir dire stop aux stéréotypes de genre, et pas qu’à celui de la femme. Etre féministe, c’est aussi vouloir enlever aux hommes le poids qu’ils portent sur les épaules. J’ai parfaitement conscience que ce n’est pas spécialement simple pour un homme non plus de correspondre à ce que cette société patriarcale fait de lui. C’est néfaste pour les deux partis.

    Je n’aime pas être une victime. Je ne m’identifie pas du tout comme ça. Le hic, c’est que si on ne parle pas de ce qu’on subit, ça continuera ! Ca n’empêche pas que des hommes subissent tout pareil les viols, les violences conjugale … etc. On ne s’en moque pas, au contraire. Ces hommes parlent peu. Pourquoi ? Parce qu’on leur a mis dans les têtes des idées qui leur donne encore plus honte d’ouvrir la bouche. D’où viennent ces idées ? De notre bonne vieille société. Des rôles qu’elle a assignés aux sexes. Ce qu’on veut déconstruire. Le gros problème de la poussée du féminisme actuel (du moins celui qu’on voit le plus), c’est que les règles construites derrière sont draconiennes, et qu’il faut faire attention à tout ce qu’on fait, tout ce qu’on dit pour ne pas être taxé de machisme. J’ai l’impression que c’est le cas pour tout, ces derniers temps. Au moindre mot mal choisi, tu deviens raciste/homophobe/spéciste et que sais-je encore … C’est carrément dommage.

    Bref, pour moi, il y a encore un combat à mener. C’est toujours le même en fait, et c’est pas tellement une histoire de parité ou d’égalité (puisque je suis assez d’accord avec toi là dessus -), mais de respect. On ne pourra jamais avoir le même quotat d’hommes que de femmes dans tous les métiers, c’est une évidence. Mais le quotat devrait être proportionnel aux pourcentage de chaque sexe qui s’est intérressé à la discipline en question.
    Je ne sais pas si l’écart salarial est une vérité, je n’ai jamais réussi à tomber sur une étude fiable à ce sujet. Ce que je sais par contre, c’est que la majorité du temps, une femme est moins prise au sérieux, qu’elle subit souvent des discriminations à l’embauche, qu’elle est plus sur du mi-temps, à cause de sa machine à bébé, de sa position de mère, et des lois qui préfèrent laisser les hommes au travail (alors que de plus en plus, ils aimeraient eux aussi que ça change).

    Je crois que si la société n’était pas patriarcale, on aurait hésité avant de me traiter comme une moins que rien dans mon couple, avant de m’abuser physiquement en pensant que c’est normal, avant de crier au scandale parce que mon salaire était plus élevé que celui de mon petit-ami, avant de me traiter d’anti-valeurs quand j’ai choisi de ne pas porter le nom de mon mari, avant d’oser me dire que je ne serai jamais une femme et que ma vie ne vaudra rien parce que je ne veux pas d’enfants, avant de demander à parler à mon supérieur en ne voulant pas croire que je suis la plus gradée de l’équipe … Je n’en suis pas morte, c’est sûr. Je vis avec et finalement, ce n’est pas si grave au regard de ce que d’autres subissent ailleurs. Mais enfin. C’est une réalité. C’est parce que je suis une femme qu’on se permet ça avec moi.

    1. Ailleurs dans le monde, je suis bien d’accord ! Et même en France ! Mon frère m’a fait découvrir, si je ne me trompe pas qu’en Seine-Saint-Denis, 13% des femmes subissent des excisions ! En FRANCE ! Mais ce n’est en rien pour moi un combat féministe. Ca concerne tout le monde, pas simplement les féministes. Une excision, c’est un crime contre l’humanité. Réduire des femmes en esclaves sexuelles aussi. Ne pas être féministe, ne m’empêche pas d’être révoltée devant LES VRAIS PROBLEMES.

      Au sujet de ton couple avec les violences conjugales que tu as subies, est-ce que ce n’est pas juste parce que ton ex était malade et “con” ? Regarde ton mari actuel, jamais il ne ferait tout ce que tu décris, si ?

      1. Les violences conjugales ne sont pas seulement le fruit de personnes “malades”, elles résultent très largement des visions qu’on a intériorisées sur les rapports hommes-femmes, et ça a lieu dans tous les milieux, y compris de la part de personnes extérieurement très gentilles, bien sous tout rapport etc… Evidemment, tous les hommes ne sont pas susceptibles de faire ça, mais c’est un continuum, il y a quand-même très souvent une volonté de contrôle sur les femmes et leur corps (+ si on rajoute à ça le fait que les hommes apprennent moins à exprimer leurs émotions, ont des modèles de “réussite sociale” assez néfastes aussi, l’idéal type du chef de famille qui fait vivre tout le monde, qui assume les responsabilités etc… ça fait un cocktail assez explosif).

        1. Avec ce commentaire, je suis d’accord avec à peu près tout. En revanche, quand tu parles des personnes gentilles bien sous tout rapports, qui s’avèrent être des hommes maltraitants, c’est souvent le propre des pervers narcissiques et c’est une pathologie.

          1. La personne (homme ou femme) violente est malade; Le visage qu’elle montre au reste du monde est un masque, qui justement confirme cette triste réalité.
            Le fait que cela touche tous les milieux n’y change rien.
            Peut-être que la société a un jour créé cette réalité dramatique (l’ère du patriarcat…) mais la réduire à cela est injuste à mon avis.

      2. Je réponds sur les inégalités salariales : il faut regarder sur le site de l’Observatoire des inégalités entre autres (l’INSEE aussi probablement), j’ai aussi mis des articles de côté que je peux regarder… En gros le chiffre de 20% souvent annoncé c’est l’écart entre toutes les femmes et tous les hommes qui travaillent, il s’explique en partie par le fait que les femmes ont plus souvent des job à temps partiel (souvent en partie subis d’ailleurs). Si on prend seulement les temps plein, on tombe vers 14% d’écart, et si on compare la moyenne des écarts avec le même temps de travail, le même poste, les mêmes responsabilités (bref tout pareil), on est à environ 10% ou un peu moins d’écart de salaire qui n’est pas explicable. C’est pas 20% mais ça reste quand-même beaucoup, toutes les causes ne sont pas éclaircies encore (dans les hypothèses on parle souvent du fait que les femmes ne demandent que très peu souvent des augmentations et ne négocient que très peu leur salaire à l’embauche, je sais pas si ça a été vérifié par contre)

        1. Je te conseille vraiment de lire au moins le chapitre sur les inégalités salariales, du bouquin de mon frère, ou il explique que cet écart annoncé est complètement grandiloquent étant donné que de nombreux indicateurs ne sont pas pris en compte. Il s’appuie sur des statistiques et sans doute que ça nuancerait un peu tes croyances à ce sujet.

          1. Merci pour ton article, je m’exprimerais sur l’intégralité du sujet plus tard. La je réagis sur ce que j’ai moi même vécu : l’inégalité salariale.
            Chez mon précédent employeur, cette inégalité n’existe pas, car le “genre” n’existe pas en tant que tel, ou tout du moins sur la valeur, le poste et le salaire. Cependant, en quittant ce “monde d’égalité salarial”, et basculant dans un nouvel environnement professionnel, j’ai été frappée de plein fouet par cette inégalité. Comment? tout simplement en prenant conscience, proposition RH à l’appui, que mes compétences “valaient” 22% de moins que mon prédécesseur, alors que j’étais mieux qualifiée que lui “sur le papier”. 22% !!!! Heureusement, mon prédécesseur – qui m’a choisie pour ces compétences humaines et professionnelles justement – est “monté au créneau”, pour dénoncer cette absurdité. En définitive, j’ai bien obtenu le même salaire que lui à son arrivée, mais il aura fallu batailler plus de 3 semaines et réunir un collège de RH, comme si mon cas était “spécial”… Aujourd’hui je m’efforce de rétablir cette égalité au sein de mon équipe. Inégalité salariale entre hommes et femmes, et étrangement, ce sont “mes” hommes qui sont moins rémunérés que les femmes qui composent mon équipe… oui je lutte contre cette inégalité et je fais rire tout le monde. Certains se moquent, d’autres me prennent pour une extraterrestre, d’autres encore pensent que je n’ai rien compris au système… mais je m’en fou.

          2. Au sujet de l’inégalité salariale, ça reste un phénomène assez rare aujourd’hui. Le livre de Victor cite de nombreuses études et références qui expliquent qu’en fait, les inégalités salariales dénoncées par les féministes sont fausses et manquent cruellement de justesse quant aux données manquantes, sur notamment les femmes qui bossent à mi-temps, trois-quarts temps etc… Tout est mélangé, rien n’est structuré, et on dénonce des trucs pour faire une forme de publicité mensongère et attiser le feu qui creuse le fossé hommes-femmes.

      3. Piouuufff quel sujet ! Je dois avouer que j’ai encore du mal a savoir où je me situe vis à vis de ce mot (féministe) et je partage à la fois la vision de Rozie et la tienne, Ornella… Je comprends totalement ce que vous ressentez et sur ce sujet je suis toujours tiraillée à l’intérieur de moi entre ces deux vision. Celle qui me dit de ne pas me “victimiser” et celle qui se dit que de toute façon mon genre me “victimise” d’office… Celle qui aime qu’un “homme” soit “viril” et prenne les choses en main et celle qui aime sa liberté et son indépendance… brefff j’ai encore a cheminer de ce côté là. Après pour tout les “grands combats” comme les violences conjugales, l’excision, mariages forcés etc… Ca me révulse et je ne cesserait de me battre pour ça !

        En tout cas, bel article qui pousse a la réflexion

        1. On est d’accord “les grands combats” valent la peine d’être menés, mais sous un étendard qui nous rassemble tous. Et je comprends ta façon d’être tiraillée en effet.

  4. J’ai été élevée par une mère et un père tous les 2 féministes qui trouvaient que les femmes devaient avoir les mêmes droits et opportunités que les hommes. Le féminisme pour moi va de soi et ce n’est pas la guerre entre les hommes et les femmes alimentée par une quelconque haine ou rejet. Ne sommes-nous pas plus forts tous ensemble ? C’est dommage que le véritable féminisme basé sur le respect de toutes et tous soit si mal compris. Et je suis reconnaissante à ceux et celles qui ont œuvré avant nous pour que l’on puisse avoir aujourd’hui la vie que nous avons.

  5. Etre féministe ce n’est PAS DU TOUT être contre les hommes! Ni vouloir être supérieure à eux!
    Je n’ai pas envie de perdre mon temps à plus commenter, mais franchement tu es à côté de la plaque. Et venant de toi, ça me déçoit.

    1. Si tu vis dans un monde de bisounours tant mieux. Ta vision idéaliste malheureusement, ne colle pas du tout à la réalité actuelle. Renseigne-toi. Les féministes mettent en cause en premier lieu “une société PATRIARCALE” mère, pardon père de tous leurs soucis. Avec les #balancetonporc et #metoo, on incite les femmes à faire des généralités sur les hommes.

  6. Cela ne t’étonnera pas, je suis en profond désaccord avec toi, et je suis profondément féministe, mais je comprends cependant comment tu en es arrivée à ces conclusions. Fort heureusement, ce que tu décris ne fait pas écho à l’immense majorité du mouvement féministe, et si je pensais un peu comme ça à une époque, j’ai trouvé des militantes d’une grande bienveillance qui m’ont fait voir les choses autrement. J’espère que tu as l’occasion d’échanger avec de telles personnes, même sans te dire féministes, car dans tous les cas on partage une même situation sociale, et les victoires qu’on obtiendra ou non nous concerneront toutes. Je pourrais répondre point par point à l’article, mais je ne pense pas que ce soit nécessaire car tous les blogs féministes que je connais répondent déjà finalement à ces débats, donc les contenus existent déjà et les occasions d’échanger aussi (je pense à cet article écrit précisément par une des premières féministes avec qui j’ai échangé longuement et qui a fait preuve d’une grande patience à l’époque : https://aucreuxdemoname.fr/blog/feminism-101-4/ )

    1. Il m’est arrivé souvent d’échanger avec des féministes, malheureusement souvent, le débat est très fermé comme on peut le voit avec le comment d’Illyria. Et souvent les arguments donnés sont très discutables.

    2. Malheureusement dans les mouvements féministes on voit très peu d’hommes engagés. Ou alors ils restent dans l’ombre. Peut-être que le problème vient de là.
      On nous dit que l’avenir changera si les femmes se mobilisent. Sauf que les femmes sans les hommes, et inversement, cela ne peut construire le monde de demain.
      Les combats – il y en a – doivent être menés par tous. Nous sommes complémentaires.
      Quand j’écoute aujourd’hui certains discours féministes, j’ai l’impression de voir un autre clivage s’opérer, les femmes prendre l’ascension sur les hommes comme si elles avaient des comptes à régler. C’est dommage d’en être arrivé là.

  7. Waouh ! Je sens ton énergie à écrire sur le sujet 🙂 J’imagine le bien que cela a dû te faire 🙂 De jeter tous ces mots et de défendre cette cause Je me sens incapable d’échanger avec toi sur le sujet Non que le féminisme ne m’intéresse pas mais je ne me sens pas suffisamment habitée ou animée J’aime à m’attacher au fait que derrière chaque féministe il y a une personne et son histoire J’ai bien du mal à avoir un avis sur un groupe d’individus que je ne connais pas En tant que fervente adepte de la psychologie, je serai curieuse de savoir pourquoi ce sujet est aussi présent dans votre famille 😉 Merci en tout cas pour ce bel article qui amène à réfléchir

    1. Le bien, et le mal puisque je constate que beaucoup de femmes refusent de voir la situation à travers un autre prisme que le leur. Au sujet de ton questionnement sur la famille, c’est marrant que tu te poses cette question, le sujet n’est pas particulièrement présent dans la famille. Faut savoir que mon frère et moi, on a eu toute notre vie l’habitude d’être 80% du temps en désaccord. Sur des sujets complètement couillons comme des sujets plus sérieux. Tout le temps en contradiction, et nos personnalités fortes faisaient qu’on ne supportait pas que l’autre n’ait pas le même avis ! ^^ Mais depuis quelques années, on arrive à nuancer nos propos et il y a de plus en plus de sujets où on tombe d’accord, dont celui-là. Mais à vrai dire, y a pas d’historique familial sur le féminisme chez nous. 🙂 Merci à toi d’avoir été curieuse !

  8. Well well well…. On pourrait en débattre en privé, mais l’idée de poser ça la, en public, est assez grisant en fait. Non pas que je cherche à m’afficher mais j’aime l’idée que mes propos puissent susciter des réponses qui contribueront à mon instruction sur ce sujet.
    Je reconnais bien la ta patte si délicate lorsqu’un thème te prend les tripes 🙂 Et j’apprécie la référence au Livre de Dalila KERCHOUCHE que je t’ai passé… sans ta vision, je ne m’en serais pas aperçue tant je suis complètement à l’ouest sur beaucoup de sujets sociétaux. La “grande muette” m’a collé des oeuillères et ma flemmardise m’a empêché de voir plus loin que le bout de mon nez.
    Vu que j’ai vécu une existence plutôt en dehors de toute prise de position politique jusqu’à présent – en tous cas en société – j’avoue tomber un peu de mon arbre quand certains sujets m’explosent à la gueule… et que l’on me demande mon avis. Moi? un avis sur le féminisme? euh…… ben c’est à dire que…. euh… c’est quoi être féministe au juste? Ben ouais! je ne sais pas ce que c’est que le féminisme, donc j’ai commencé à écouter, à lire des articles, à regarder des vidéos. Mais comme je sais – aussi – que les médias nous manipulent (vaste autre sujet), j’essaie de comprendre à travers les “pro” et les “anti”.
    Si je devais poser un avis sur le sujet, je prendrais comme référence de départ ce que je pense connaitre à peu près, c’est à dire moi! Qui suis-je? ou plutôt “que suis-je”? une femme, par mon genre, mon physique et mon état civil. Mais encore? Ah oui, je suis homosexuelle, lesbienne, gouine, goudou, gougnotte, gousse, invertie, tribade, gerbeuse, tire-bouchon, brouteuse de minous, bouffeuse de chattes, frustrée du cul, mal baisée… oups ! pardon je m’égare et je tombe dans … les clichés !!!!
    Voila à mon sens ce que le féminisme représente pour moi : une lutte contre les clichés.

    Alors oui, j’ai défilé dans les rues lors de la campagne du mariage pour tous, j’ai vomi les partisans de la manif pour tous, non pas pour MES droits – je m’en contreballance de pouvoir ou non me marier, ça ne va pas me faire sentir plus ou moins légitime d’aimer et vivre avec une femme – mais pour lutter contre ces clichés débiles type “une famille avec enfants doit être composé d’un père et d’une mère”. Beurk! Et puis quoi encore? J’paie mes impôts comme tout le monde, j’ai encore le droit d’avoir une femme dans mon lit non??
    Bref, une digression pour illustrer ma position sur le sujet.
    Maintenant, je pense sincèrement qu’il n’y a pas UN féminisme, mais DES féminismes. Certains sont plus souples, d’autres plus extrêmes et malheureusement on colle tout le monde dans le même panier et sous le même nom.
    Tu n’es pas féministe, parce que tu ne te retrouves pas dans leurs valeurs et tu as raison. Moi non plus d’ailleurs… même si j’aimerais me balader sans crainte, prévoir une sortie sans penser à gérer mon heure de retour et ne pas prendre le dernier métro / RER dans l’angoisse, attendre en gare du Nord à 1h du matin sans serrer les fesses et chercher la proximité d’un vigile pour être secourue “si jamais…”
    Pour tout ça je milite. Il y a malheureusement des Humains (homme/femme) dont l’attitude et l’agressivité relèvent de pathologies psychiatriques. Et ce n’est pas le féminisme sous toutes ses formes qui résoudra le problème, mais une prise en charge médicale.

    Moui, j’aimerais que les hommes arrêtent de nous considérer comme des choses, des objets de convoitise sexuelle. Moui, j’aimerais pouvoir me mettre en robe sans risquer d’attiser leurs hormones mâles et en subir les conséquences, parce que non! je ne me mets pas en mini short pour me faire désirer – j’aime pas la b***e de toute façon – mais juste parce qu’il fait chaud et que j’ai envie de dépalir (bronzer serait exagéré – lol). Moui, j’aimerais être rassurée le soir quand je rentre et ne plus me faire draguer par des chiens de talus qui deviendront surement violents verbalement et/ou physiquement si je les éconduits…
    Moui, j’aimerais vivre dans un monde de bisounours mais ce n’est pas le cas.

    Bisous ma belle… 🙂

    1. Malheureusement, le féminisme n’est pas seulement une lutte contre les clichés, c’est bien plus violent que ça. En revanche, tu as raison, il n’y a pas un féminisme mais plusieurs. Cependant, même si un de ces féminismes me parlait en tant que tel, si j’en trouvais les idées intéressantes, je ne pourrais tout de même pas le soutenir. C’est une évidence pour moi. C’est un peu comme notre conversation sur le spécisme. Un mouvement soit disant prônant l’égalité de droits, ne doit pas porter le nom d’un des deux partis concernés. Immagine la gueule des femmes si les on créait un mouvement pour l’égalité des droits qui s’appellerait Homminisme. LOL

  9. Intéressant, cet article. Ma petite contribution à la réflexion sur ce sujet: je ne sais pas si je suis féministe, ça recoupe beaucoup de courants a priori. Je suis pour le fait que les femmes soient libres, respectées et écoutées. Je pense que l’on n’a pas le droit de dicter une « bonne conduite » aux femmes. L’enfer est pavé de bonnes intentions. Personnellement, je me sens exclue du féminisme parce que j’ai fait le choix éclairé et heureux de m’occuper de mon enfant et que l’on me fait bien comprendre que cela fait de moi, de facto, une femme soumise, contrainte, un mauvais exemple, un échec. Ça me peine et me mets aussi un peu en rage. C’est mon choix. Je suis assez grande pour choisir quelle direction donner à ma vie. Alors, les petites leçons de morale, les petites remarques pernicieuses, je suis désolée mais ce n’est pas respectueux des autres, Le respect des autres êtres humains, de la bienveillance, ce n’est pas que ne pas insulter une personne en mini jupe (ce qui est absolument intolérable bien sûr! ) ! Du respect pour tous.

    1. Merci Serena pour ton témoignage, je suis si triste que les mères (qui donnent la majeure partie de leur temps à leurs enfants) soient bafouées comme ça. Ma mère était là pour mes frères et moi, du matin au soir, chaque jour de l’année, elle n’a jamais pris de vacances de nous en quelques sorte, et ce n’était finalement pas de tout repos. Heureusement qu’elle ne nous a pas eus en 2018, elle aurait été raillée de partout, et j’aurais pas supporté.

  10. Juste : Merci !!!
    Qu’est-ce que ça fait du bien … en cette veille de la journée de la femme les excès ridicules, clivants, et très inquiétants dans lesquels est tombé le “féminisme” d’aujourd’hui m’insupportent jusqu’à la nausée. Et me donnent presque envie de devenir une femme macho, pour la provoc’, à force d’être traitée comme une traître parce que je n’adhère pas à ces dérives…
    Vais aller voir le bouquin de ton frère.
    Bravo de l’avoir ouverte.

    1. AAAAH, merci à toi de t’être exprimée. J’ai toujours plaisir à entendre que je ne suis pas la seule folledingue à ne pas se retrouver dans ces luttes pauvres et futiles. En réalité, nous sommes bien plus nombreuses qu’on l’imagine. Une cliente me disait hier soir : “toutes ces femmes me cassent les couilles, j’en ai marre. Le meilleur moyen d’être dans l’égalité, c’est de s’en foutre, de s’assumer et de ne pas revendiquer des trucs débiles en permanence” et je partage tellement son point de vue ! ^^

  11. Bonjour,

    Je viens de lire votre article et je voulais donner mon petit avis de rien du tout sur la question.

    Alors moi, je suis sincèrement opposé au féminisme. Attention, je suis pour l’égalité des hommes et des femmes dans notre société. Mais je ne pense pas que le féminisme soit le mouvement pour ça.

    Déjà je suis tout à fait d’accord avec la problématique de la terminologie. Eriger le patriarcat (donc l’homme) comme l’ennemi liberticide, et le feminisme (donc la femme) comme la solution miracle ne me parait pas la meilleure idée pour convoyer un idéal d’égalité. Surtout que le mouvement (attention je parle du mouvement aux US, mais les idées sont les mêmes, et ces notions ont été importées en France sans même en changer le nom) n’a aucun problème pour créer des termes fustigeant le masculin. “Mansplaining”, “manterrupting”, “manspreading”, sans oublier la “masculinité toxique”.

    Et a ce sujet, c’est marrant de voir tant de personnes s’égayer au sujet de la masculinité toxique, mais personne pour parler de fémininité toxique. Car si la masculinité traditionnelle présente (je ne le nie pas) des aspects discutables, la fémininité traditionnelle aussi, les femmes sont des êtres humains et non pas des colombes immaculées et sans défaut. Depuis mon enfance, j’ai été témoin de femmes usant de leur statut de femme pour obtenir des services ou de l’aide. Ou se permettre des actes violents envers des hommes sans craindre la contrepartie car les femmes sont intouchables (à ce sujet, en primaire, moi et deux camarades nous sommes fait coller parce que des filles sont venues en récré nous taper, et que nous avons oser leur crier dessus après coup). Et parmi toutes les femmes que j’ai cotoyé, j’ai pu voir la même tendance a la critique facile, a la râlerie sans discontinuité.

    Tout ça pour dire que vous n’êtes pas parfaites mesdames, vous êtes humaines. Et que cette volonté de ne pas admettre ce fait ne rend pas service a la cause de l’égalité. Qu’on ne s’étonne pas après que le féminisme soit mal perçu.

    Je suis à titre personnel outré par exemple par les nouvelles lois de notre gouvernement pour lutter contre “les violences sexistes et domestiques faites aux femmes”. Pourquoi cette dénomination? Encore une fois nous ignorons volontairement la moitié du problème. Les hommes aussi sont battus, insultés, par leurs compagnes. Des études ont même montré que les femmes initiaient plus souvent les actes de violence en couple que leurs conjoints masculins. Et les couples lesbiens sont les plus violents de tous (les couples gays sont les moins violents) en terme de proportion. Alors pourquoi ne parler que des violences faites aux femmes.

    Imaginez la souffrance de l’homme battu qui n’ose pas en parler et chercher de l’aide, et à qui on dit en gros “seules les femmes sont des victimes, et seules elles ont le droit a notre soutien”! Et quand bien même proportionnellement ne seraient que de 10% d’hommes battus, pourquoi ne pas nommer ce texte “luttle contre la violence domestique”, point.

    Car a ce rythme, sachant que 90% des victimes de suicide, 90% des victimes d’accidents du travail sont des hommes, pourquoi ne pas faire campagne pour la “prévention du suicide des hommes” et la “prévention des accidents du travail des hommes”?

    Une même question pourrait être soulevée au sujet de la circoncision. L’excision est un sujet horrible, et qui doit être combattue à tout prix, mais pourquoi la circoncision ne pose-t-elle aucun problèmes dans notre société. Il s’agit après tout d’enlever une partie non négligeable de l’organe sexuel masculin, de réduire les sensations, et surtout de faire ça dans la majorité des cas à un enfant trop jeune pour donner son consentement.

    Bref, je digresse, mais il y a tellement a dire.

    A ce sujet et pour finir, je vous conseille de regarder le documentaire “The Red Pill” de Cassie Jaye. Cette réalisatrice féministe connue pour ses films touchant des sujets comme le droit au mariage gay, ou la “pureté” avant mariage imposée aux filles, a décidé de faire un documentaire sur la “culture du viol” en s’attaquant au problème par le prisme de son “ennemi” les masculinistes. Sauf que la ou elle s’attendait à voir de violents misogynes, elle a vu des hommes en souffrance qui aimeraient juste qu’on les écoute. C’est un documentaire touchant, flippant par moments, à voir.

    Et bien sur, à la seconde ou elle a annoncé que son documentaire ne serait pas à charge contre les masculinistes, elle a subi la curée des féministes. Mais le film en parlera mieux que moi.

    Sur ce, merci encore pour votre article qui reflète bien le souci que je perçois avec cette idéologie.

    1. Je suis absolument ravie David que vous ayez apporté votre contribution, par ce témoignage rempli de votre sensibilité. Vous levez des points très justes, et j’espère que ceux qui liront l’article se donneront la peine de voir votre commentaire, si juste et empreint de vérité.

  12. Je suis rassurée de voir que finalement, je ne suis pas la seule à penser ainsi. Pour être assez directe, j’en ai vraiment marre du féminisme, tel qu’il se présente aujourd’hui. Malgré le fait que je n’aie que la vingtaine et donc une maigre expérience de la vie, je suis tout de même affligée de constater certaines dérives du mouvement. La plupart a déjà été citée dans les commentaires précédents, mais tant pis, je me lance.

    Effectivement, je suis exaspérée, non seulement de toutes ces tentatives de fustiger, je dirais même cracher à la figure de la gente masculine ; mais aussi du fait que peu de personnes semblent réagir (du moins, on s’arrange pour qu’on ne les entende pas). On n’arrête pas de nous assommer d’articles et de campagnes sur la violence faite aux femmes et notamment dans le couple, alors que les statistiques prouvent que les hommes aussi, peuvent en souffrir. Peut-être que les femmes violentes envers leurs conjoints utilisent moins la force physique. Mais je pense que rien que le fait de donner des claques à son conjoint, le pousser brutalement, lui infliger des coups qui ne provoquent pas forcément de bleus, ça reste de la maltraitance. Certaines femmes en arrivent même à jeter des objets à la figure de leurs maris… Et puis il y a la maltraitance psychologique, et c’est la pire. Il est tout à fait possible qu’un homme, qui n’a pas trop confiance en lui, soit en couple (ou marié) avec une femme qui ne cesse de le rabaisser : là on rejoint plutôt le cas de la perverse narcissique. D’ailleurs, ces deux mots sont toujours mis au masculin par défaut, comme si finalement, c’était typiquement masculin, d’être un pervers narcissique. Au contraire, je crois que c’est équivalent pour les deux sexes, mais un homme maltraité par sa femme perverse sera plus difficilement crédible, sous prétexte que “ben c’est un mec il peut pas être la victime d’une nana” (et après ça parle de sexisme…).

    Pour en revenir aux violences conjugales faites aux femmes et aux campagnes qui y sont associées (qui relèvent plus de la propagande qu’autre chose très honnêtement), on n’a de cesse de nous répéter que beaucoup de femmes meurent sous les coups du mari, certes c’est terrible, mais en fait si je résume, ces gens-là, qui établissent ces campagnes, et les journalistes qui rédigent des articles sur le sujet, ils tournent tous autour du pot ! Ils pointent du doigt le problème, mais ils ne se mouillent pas pour en comprendre la cause (et ainsi essayer de trouver une solution). C’est un peu comme si on relisait sempiternellement un énoncé de maths posant un problème à résoudre, sans jamais chercher de solution. On se contente juste de lire l’énoncé.
    La cause, quelle est-elle ? Je crois la savoir. Les choses sont présentées de manière à ce qu’on ait l’impression qu’être méchant et violent, c’est inscrit dans l’ADN des hommes. Or être méchant, ce n’est pas un caractère inné (jusqu’à preuve du contraire). Si ces hommes sont devenus ainsi, c’est probablement parce que leur enfance a été malheureuse. Il se peut que lorsqu’ils étaient jeunes, ils aient été maltraités physiquement et/ou psychologiquement (les deux sans doute) par leurs parents, ce qui inclut PERE(S) et/ou MERE(S). Mais cet aspect-là du problème n’est jamais traité. C’est plus facile de pointer du doigt les hommes en leur collant l’étiquette “grosse brute”, plutôt que de réfléchir en profondeur. Evidemment, cela ébranlerait tout le raisonnement des féministes ! “Une mère violente, qui frappe son fils ? Impossible. Une mère aime ses enfants d’un amour tel qu’elle ne pourrait pas leur faire de mal.”
    Bien entendu, une femme violente envers son conjoint (ou sa conjointe), a probablement subi les mêmes crimes que ceux dont j’ai parlé plus haut.
    On pointe aussi du doigt l’homme qui tue son ex petite amie (très souvent pour ainsi dire), mais c’est très rarement l’inverse. Pourtant, je reste intimement convaincue qu’une femme peut parfaitement faire la même chose, dans un élan désespéré de haine et de jalousie…
    Il en est de même pour le viol. Déjà, on présente ça comme un acte systématiquement sexiste. Mais je n’en suis pas si sûre. Sachant que les victimes de viols sont agressées, dans la plupart des cas, par une personne de confiance, ça met à mal la théorie. Par exemple, un oncle qui viole ses neveux et nièces est avant tout probablement atteint d’une pathologie mentale sévère.
    Et je pense que les personnes (notamment les hommes) qui violent, ont malheureusement subi des choses similaires par le passé (encore une fois, possiblement par un homme ou une femme).
    Si on veut que ces violences, ces crimes, se raréfient, il faut attaquer le problème à sa racine, c’est-à-dire protéger les enfants de leurs parents violents et déséquilibrés, afin d’éviter qu’ils ne le deviennent à leur tour. Je ne présente pas cela comme une excuse pour ce type de personnes, mais plutôt pour expliquer comment elles ont pu en arriver là.

    Mais si seulement il n’y avait que ça… non, tout semble un prétexte pour diaboliser les hommes. En ce qui concerne le harcèlement de rue et dans les transports, là aussi on dérive vers le grotesque. Je ne nie pas l’existence de ce problème, mais je trouve qu’on nous bassine un peu trop avec ça. C’est du matraquage. Quand je lis, ou entends, que 100% des femmes prenant les transports en commun se sont fait agresser au moins une fois… comment dire… je prends le RER et le métro presque tous les jours pour me rendre à la faculté et je n’ai jamais rien subi de toute mon existence. Quand je lis ou entends que des femmes se font aborder toutes les 5 minutes, tous les jours, ce n’est pas crédible. Je me doute bien que c’est une façon de parler, mais en l’occurrence elle est utilisée ici pour montrer que cela se produit de manière excessive. Peut-être que des femmes passent quotidiennement par des quartiers malfamés et dans ce cas, cela s’explique. Pour le reste, pour se faire aborder incessamment, il faut être soit très attirante (physiquement en particulier), soit être célèbre, soit les deux, et je doute que ce soit le lot de beaucoup de femmes bien au contraire.
    Je me souviens également d’images affichées dans les transports dans le but de mener une campagne sur le harcèlement, où on voyait une femme tenant la barre du train, ayant l’air très inquiète, et derrière elle un animal réputé être un grand prédateur (le requin blanc par exemple). Il ne faut pas exagérer non plus, les lieux publics ne sont pas semblables à la jungle sauvage. Quand on voit et qu’on entend tout ça, on a l’impression qu’on nous dit que chaque être humain de sexe masculin est potentiellement un prédateur. Alors que la plupart des hommes sont complètement normaux. D’ailleurs, la plupart du temps, dans les transports les gens sont tous rivés sur leurs téléphones…
    Pour ouvrir une petite parenthèse, je pense que les hommes qui sont des frotteurs, donc qui se collent aux femmes dans le métro, choisissent une cible bien définie. Ils choisiraient les femmes chez lesquelles ils sentiraient une faiblesse psychologique, et qui du coup n’oseraient pas réagir. Pour en revenir à la notion de prédateur, justement le prédateur repère une proie faible, et donc plus facile à attraper.

    Autre sujet où le but est de salir l’homme : la sexualité. En premier lieu, en ce moment on parle tout le temps de la sexualité féminine (et ça commence à être lourd), en soulignant, implicitement, que c’est nettement plus compliqué que chez les hommes. Là où j’en viens, c’est que du coup, on entend souvent que les femmes ne sont pas épanouies dans leur sexualité parce que les hommes ne comprennent rien, ou bien ne cherchent pas à comprendre. Et de manière tacite, on nous dit que l’homme, lui, du moment qu’il a fait son affaire, est heureux. En clair : si la femme ne prend pas son pied, c’est de la faute de l’homme qui n’y connaît rien et ne pense qu’à lui, d’ailleurs tant qu’il atteint l’orgasme il est satisfait. Ah bon…
    On nous présente même des vidéos où des femmes disent que sur le total de partenaires qu’elles ont eu, peu d’entre eux ont réussi à leur donner un orgasme. Mais dans l’autre sens, jamais…

    En somme, les féministes combattent le sexisme par le sexisme. Je n’approuve pas tellement à vrai dire…

    Certaines femmes se pensant éclairées ont un leit motiv favori pour décrire le problème des hommes : “ils n’ont pas d’éducation”. Mmmm… pas vraiment non. En fait, c’est vrai dans une certaine mesure. Si un homme tient des propos sexistes, qu’il a des idées étriquées, mais qu’il n’en arrive pas à harceler les femmes, verbalement ou physiquement, je suis d’accord, il est mal éduqué. A partir du moment où il harcèle verbalement ou physiquement une femme, qu’il frappe une femme, qu’il viole une femme, qu’il tue une femme… Le problème n’est plus l’éducation ici, mais bien d’être malade mental. Ce qui veut dire qu’il faut se faire interner à l’hôpital. Il faut arrêter de brandir ce mot “éducation” à tout va, parce qu’il va finir par perdre son sens.

    Il est vrai aussi que certaines féministes se complaisent à nous laver le cerveau à coup de “masculiité toxique”, de “manspreading”… Et la “féminité toxique”, le “womanspreading” ? Ca n’existe pas… Et pourtant ce serait simple à définir. La femme est devenue intouchable, on ne peut rien lui reprocher, elle est vêtue “de probité candide et de lin blanc” (pour citer V. Hugo). L’homme par contre, n’est que perversion et vicissitude.

    Et puis, il n’y a pas que les femmes qui souffrent du sexisme venant des hommes, il y a les autres hommes.

    Mais malheureusement, les gens semblent fermer les yeux, même ceux de mon entourage le plus proche. On se contente plutôt de me taxer de misogyne, parce que visiblement j’appuie là où ça fait mal.

    Pour conclure ce commentaire, j’apprécie cet article car il retranscrit globalement ce que je pense. Tout ça me met en colère, et j’avouerais même, m’attriste profondément.

    1. Roxane,

      Tout d’abord un grand MERCI pour ce long et très complet partage d’opinion. Je suis contente que l’article ait résonné en toi, que tu y aies trouvé une pensée qui corresponde à la tienne. Je suis d’accord avec tout ce que tu dis, à l’exception du passage sur le harcèlement de rue. Pour le coup, je fais partie de celles qui se sont très souvent aborder, tripoter, reluquer salement et pourtant je ne suis ni célèbre ni un canon de beauté ! ^^ Je dirais que c’est au moins 1 fois par jour. Et même si je fais 1M80 et que je suis charnue, je dois avoir une odeur de victime, parce que les frotteurs et les pervers aiment bien venir vers moi. J’écrirai un article là-dessus très prochainement. En tout cas, encore une fois, UN GRAND MERCI et à très bientôt je l’espère.

      1. Je me permets d’ajouter une précision sur un point de mon raisonnement, que d’ailleurs, j’ai écrit un peu sous le coup de la colère (parce qu’il est rempli de vérité, et en plus dès que je réfléchis sur ce sujet qu’est le féminisme décadent, j’ai tendance à m’énerver haha). Lorsque je parlais du harcèlement de rue, et en particulier d’hommes qui semblent choisir des cibles bien particulières, ça reste mon interprétation, purement hypothétique. Pour faire preuve de plus de rigueur, je dirai que c’est une tendance, ce n’est donc pas figé. Il y se produit différentes situations mais celle que j’énonçais précédemment m’apparaît comme étant la plus vraisemblable et la plus fréquente (mais je peux me tromper). En fait je suis assez étonnée de ne jamais avoir été embêtée par quelqu’un dans les transports, car vois-tu, je ne mesure qu’1m60 pour 50 kg… ce qui est petit tu en conviendras. Par ailleurs, on croit souvent que je suis triste ou fâchée, parce que je n’ai pas un visage très souriant (alors qu’en fait, souvent je me concentre seulement sur une pensée précise, qui n’a rien de triste). Et qui dit triste/en colère, dit potentiellement vulnérable… Ca doit être parce que je fais peur ! Je ne déborde pas de confiance en moi pour autant.
        J’irai jeter un œil à ton prochain article. A bientôt 🙂

        1. 1m60 pour 50kg c’est plutôt mignon 🙂

          Merci pour ton commentaire très constructif ! J’ai adoré !

          Signé : un garçon qui te remercie pour tes pensées et vive les filles 🙂 on vous aime !

  13. Merci.

    Tout simplement merci. Je suis un homme et c’est la première fois que je lis un truc pareil, et ça fait du bien. Je ne referai pas le débat, il y a des cons partout.

    Être présumé coupable, c’est quelque chose d’assez difficile à vivre (j’ai quelques collègues qui suintent l’amertume anti-mâles et au quotidien ça rend zinzin), surtout quand oser réagir c’est mettre le pied sur une pente très, très glissante.

    Cet article est un rayon de soleil .

    Bonnes fêtes à toutes et à tous

    1. Je suis ravie que vous soyez si réceptif. Beaucoup d’entre vous Hommes souffrent de cette montée de colère féministe condamnant chaque fait ou geste masculin et se sentent pas vraiment légitimes de l’exprimer.

      Bonne fêtes à vous.

  14. Merci pour cet article au combien criant de vérité !
    Je suis un homme, et je ne suis pas féministe. Tu as raison, aujourd’hui les féministes portent de faux combats et c’est bien pour ça que je ne me sens pas du tout féministe.
    J’aime pourtant les femmes et les respecte (pour peu que cela soit des personnes respectables n’est-ce pas ?).
    Je suis ravi de lire dans tes commentaires que tu t’es aussi renseigné sur cette fausse idée reçue concernant les inégalités salariales. Et là aussi, des études montrent que l’écart est seulement de 3%.
    Pour moi le féminisme actuel est dangereux pour notre société et notre nature profonde, car il tend à renverser les hommes par la domination des femmes.

  15. Wouah ! Je veux dire un grand bravo et merci à celle qui a écrit ce fabuleux article qui dit quasiment mot pour mot ce qu’en tant qu’homme je ne peux dire, même dans un débat tout bête entre amis. Mais si ! Vous savez bien ! le genre de débat qui dégénère et où on ne s’entend même plus parler ? Je me suis fait la réflexion un jour de savoir pourquoi on parle de “féminisme” s’il s’agit d’œuvrer pour l’égalité H/F. Le féminisme promeut le droit des femmes, pas celui des hommes. D’ailleurs dans “féminisme” il y a “féminin” ! ça veut tout de même dire ce que ça veut dire et il n’y a pas besoin d’avoir bac+5 pour comprendre ce simple point étymologique ! Si “féminisme” signifiait “promouvoir l’égalité H/F”, on parlerait indifféremment de “féminisme” ou de “masculinisme” puisque ces deux termes s’équivaudraient ! Ainsi dire “nous sommes féministes (ou masculinistes) et nous œuvrons pour l’égalité H/F” c’est déjà un non-sens complet. Bref, moi non plus je ne suis pas féministe (ni masculiniste d’ailleurs), je suis pour l’égalité et l’équité entre les hommes et les femmes.

  16. Salut, je suis super contente de tomber sur un article comme le tien. “Enfin”, j’ai envie de dire ! Depuis le temps que je cherchais une femme non-féministe, j’allais finir par croire que j’étais la seule dans ce cas. Dans mon groupe d’amies, j’ai (malheureusement) que des féministes et vraiment, ça devient de plus en plus difficile de gérer leurs commentaires, leur guéguerre à ce sujet. Je me suis reconnue dans tous les thèmes que tu as abordé et ça fait beaucoup de bien. J’en arrive au point où je fais désormais très attention à ce que je vais dire quand je discute avec elles. En fait, avec certains il faut éviter de parler politique, avec d’autres de thèmes approchant de trop près les femmes et les hommes, c’est ridicule ! Un exemple tout bête: je vis avec mon copain et je suis cuisine la majorité du temps et on m’a déjà fait la remarque que j’étais clairement une boniche, je n’avais pas à préparer à chaque fois les repas etc. A aucun moment, on m’a demandé si cuisiner pour nous deux, était pas un choix personnel ! Alors peut-être que pour certaines, j’ai l’air d’une conchita mais moi, ça me fait plaisir de cuisiner (et entre nous, je n’ai pas envie de manger des pâtes tous les jours ).

    Alors tout comme toi, ça me désole toutes les injustices dans le monde entier concernant les femmes (et les hommes !) mais à un moment donné, faut arrêter de tout exagérer. (Notamment qu’en France/Europe, nous les femmes, avons énormément de chance et j’en suis très reconnaissante). L’extrémisme, c’est jamais bon. Là avec le confinement/déconfinement, c’est pareil, j’ai vu beaucoup de femmes se plaindre des blagues faites aux femmes (prise de poids, plus d’esthéticienne etc.) mais personne n’a parlé de celles concernants les hommes. J’ai vu les deux et perso, vraiment les deux, m’ont fait rire. Et ensuite ? Pas besoin d’en faire tout un flan. J’ai vraiment l’impression qu’il y a de plus en plus de râleurs pour des détails, que certains n’ont vraiment rien d’autre à faire que de chercher la petite bête dans tout. C’est fatiguant et toxique toute cette négativité.

    Bref, je vais m’arrêter là sinon je ne vais pas en finir ! Merci encore pour ton article. C’est rassurant de ne pas se savoir seule dans le même cas ! ☺️

    Bon weekend !

    1. Super contente moi aussi quand des femmes se sentent moins seules, car avoir ce point de vie est difficile aujourd’hui. Merci pour ton partage Julie en tout cas. 🙂
      Bonne semaine !

  17. Bonjour, je ne saurai vous dire à quel point votre texte m’a fait plaisir ! Je suis un homme de 24ans. Avec ma sœur jumelle, on a vécu cette vague de plein fouet et avant #meetoo elle me semblait heureuse dans la vie. Comme si après ce le hashtag (que je soutiens car les nombreux abus sont intolérables et font partie des grands combats que vous citez) elle était devenu malheureuse et la vie lui paraissait toxique. Elle me répétait sans cesse mot pour maux (permettez le jeu de mot) des statistiques à tout va sans même avoir lu les études, et des commentaires blessants visant à me culpabiliser. J’aime ma sœur et j’en suis venu à ressentir de la culpabilité dans mon désir pour les femmes, je crains aujourd’hui que manifester mon intérêt pour une inconnue que je trouve jolie soit interprété comme menaçant (alors que quand on ne connait pas la personne on ne peut juger que sur le physique, homme comme femme. Doit-on s’interdire de flirter avec des inconnues aujourd’hui ?). Je vous remercie encore de ce point de vue nuancé par rapport à ce que serinent les médias et je trouve également paradoxale d’appeler féminisme un mouvement pour l’égalité des sexes. J’espère que vous continuez à écrire ! Merci

    1. Bonjour Yanis,

      Je m’aperçois que je n’ai jamais donné suite à votre commentaire et j’en suis désolée. C’est désormais chose réparée. C’est la conséquence la plus dramatique de ce mouvement, ce sentiment de culpabilité qui existe, que vous évoquez, dont vous souffrez et que d’autres ont déjà évoqué en commentaire sous cet article. Je me sens désemparée devant cela, car même s’il n’y a pas 1 journée où je sorte dehors sans qu’on ne m’importune au moins une fois, je suis bien malheureuse, pour la somme colossale d’hommes biens qui voudraient aborder des jeunes femmes gentiment mais qui font les frais des malfaçons de tous les autres. Ils sont sabordés et leurs tentatives sont souvent tuées dans l’oeuf car les femmes ont peur, et comme beaucoup d’animaux qui ont peur, elles répliquent par l’attaque et l’agressivité, pour prévenir. Je suis dans la rue, moi-même, sur la défensive, souvent. A juste titre. Le problème pour moi vient des différences culturelles. On veut du multiculturalisme en France, parce que c’est beau et ça sonne bien. Ca fait bien. Sauf qu’il y a des cultures dans lesquelles la femme n’est pas respectée, elle est une monnaie d’échange, un moyen de toucher une dot, un faire valoir. Il n’y a qu’à voir, comment vous êtes regardée en tant que femme dans ces pays que je vais citer et que dans lesquels je suis allée : Islande, Ecosse, Qatar, Thaïlande, Australie, France, Etats-Unis. Deux d’entre eux furent extrêmement dangereux pour moi. Les autres, j’aurais pu me balader toute la journée en bikini, qu’on ne m’aurait jamais mal parlé ou regardée avec insistance. Saurez-vous deviner lesquels ?

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